Anne Frank, une histoire d’aujourd’hui

Du 24 Janvier au 18 Février au Centre Culturel et Sportif Lionel Terray à Saint Brice

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Une émouvante leçon d’humanité

Si Anne Frank avait été notre voisine, l’aurions-nous aidée ? C’est pour nous aider à répondre à cette question que l’exposition « Anne Frank, une histoire d’aujourd’hui », aura lieu du 24 janvier au 18 février au Centre Culturel et Sportif Lionel Terray.

Cette grande exposition est proposée par le service Culturel, en partenariat avec l’association Culturelle et Interreligieuse de Saint-Brice. Créée par la Maison Anne Frank, à Amsterdam, elle a déjà été présentée dans soixante pays, parmi lesquels le Japon, la Nouvelle-Zélande, l’Ukraine ou l’Argentine, et a totalisé plus de dix millions de visiteurs. Elle met en lumière une période sombre de notre histoire, à travers la vie d’une jeune fille ordinaire.
Aujourd’hui, Anne Frank est un symbole.
Contrairement à des millions d’anonymes dont toute trace de vie a été détruite en même temps qu’eux, le parcours d’Anne peut être précisément retracé, et elle nous permet de mettre un visage sur toutes les victimes de la Shoah.
Des guides pour mieux comprendre et accompagner le public scolaire
Cette exposition s’adresse à tous les publics, dès 10 ans. Pour bien comprendre l’exposition et éclairer les visiteurs, des guides seront présents pour assurer une visite commentée de l’exposition.
Ces guides ont été recrutés à Saint-Brice et dans ses environs. Certains sont retraités, comme Talea Roubanovitch, d’autres étudiants en histoire. Tous auront été formés pour être le plus à même de vous renseigner. Et surtout pour faire passer des messages : transmission de la mémoire, éducation à la citoyenneté, analyse du passé pour mieux éclairer les enjeux du présent. Ils ont appris aussi comment transmettre son contenu aux jeunes de leur âge et comment susciter un débat sur des sujets d’ordre général,comme la tolérance et la discrimination.

Renseignements au 01 39 33 01 90
Visites scolaires guidées en semaine,
visite libre tout public les mercredis de
14 h à 18 h et samedis de 9 h à 12 h et de
14 h à 18 h. Fermée le samedi 12 février.

Anne Frank, une héroïne ordinaire

Anne Frank naît en 1929, trois ans après sa soeur Margot, en Allemagne.
En 1933, Hitler arrive à la tête du gouvernement. Otto et Edith Frank, les parents d’Anne, sont inquiets. Ils choisissent d’émigrer aux Pays Bas, persuadés qu’exilés là-bas, ils seront en sécurité. Otto monte alors son entreprise. En 1940, les Pays-Bas, pourtant neutres, sont occupés. Lorsque Margot reçoit une convocation pour aller dans un camp de travail, les Frank entrent dans la clandestinité. Otto a installé une cachette dans une partie désaffectée de son entreprise. La famille Frank y reste confinée avec la famille d’un des codirecteurs d’Otto. Ils y resteront deux années pendant lesquelles Anne tiendra son journal. Deux années au bout desquelles tous seront arrêtés, après avoir été dénoncés. Seul Otto reviendra. Anne meurt du typhus en mars 1945, au camp de Bergen- Belsen, quelques jours après Margot.

« J’ai rencontré Anne Frank »

Elle s’appelle Talea Roubanovitch, née Bohlander. Elle a 77 ans, vit à Saint-Brice et est une grand-mère heureuse, entourée de ses cinq petits-enfants. Sauf que. Talea est née en 1933, à Amsterdam. Elle a connu la guerre, la peur et la faim. Elle a aussi connu Anne Frank. « Au début de la guerre, je vivais avec ma famille dans un petit village, au bord de la mer du Nord. Quand les Nazis ont commencé à construire le mur de l’Atlantique, mon père a préféré que l’on retourne s’installer à Amsterdam. C’est là que j’ai rencontré Anne. Elle vivait à une centaine de mètres de chez nous, avec sa famille. Elle avait quatre ans de plus que moi, et était une véritable meneuse, un bouteen- train. À l’époque, nous étions toute une bande d’enfants qui se retrouvaient pour jouer dehors, dans la rue. » De cette période, Talea garde un souvenir clair, même si certains détails, étonnamment, lui échappent : « C’est curieux car je me rappelle de beaucoup de choses mais pas de l’étoile jaune, que portaient les Juifs à cette époque. Pourtant, ma meilleure amie était juive, elle portait forcément l’étoile. Un jour, à la sortie de l’école, je l’ai vue partir vers chez elle. Des SS sont alors arrivés et ont bouclé sa rue. Elle n’est jamais revenue. J’ai essayé de savoir ce qu’elle était devenue, mais je n’ai jamais retrouvé sa trace. Anne aussi a disparu. Pourtant, je revois toujours son visage, comme si elle était devant moi. »

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