Des lycéens de seconde découvrent une nouvelle comète

Ils en sont les premiers surpris. Une douzaine d’élèves de seconde d’un lycée de Digne a découvert une comète lors d’une visite à l’Observatoire de Haute-Provence

Une comète, soit un corps sphérique composé de glaces et de poussières pouvant atteindre une dizaine de kilomètres de diamètre, produit une matière visible à la lumière du soleil. On peut donc la voir de la Terre. Ces élèves de seconde ont pu vérifier de leurs yeux ce phénomène rare, sans le savoir, comme le raconte le Parisien.

Le petit astéroïde était une vraie comète

Le petit lycée Pierre-Gilles-de-Gennes, à Digne, dans les Alpes-de-Haute-Provence se retrouve tout à coup sous les feux des projecteurs. En excursion avec ses élèves, dans le cadre d’un partenariat avec l’observatoire de Haute Provence, Thomas Kmieckowiak, professeur de mathématiques, est à l’origine d’une bien belle découverte : « nous devions observer le passage d’une exoplanète devant son étoile, et suivre un astéroïde pour le prendre en photo ». Résultat, la découverte dépasse leurs espérances : « c’est en retravaillant les clichés des élèves que le collègue avec qui j’ai monté ce projet, Jean Strajnic, prof de philo à Orange, s’est aperçu que le petit point blanc que nous avions observé n’était pas un astéroïde, mais une comète ! Il m’a appelé le soir du réveillon de Noël pour m’apprendre la nouvelle, et m’a dit qu’il fallait faire très vite pour signaler cette découverte aux autorités astronomiques, afin que nous puissions en revendiquer la paternité. Il l’a fait dès le 25 décembre en inscrivant notre découverte sur le site spécialisé qui recense les comètes ».

Les élèves ne réalisent pas encore

Sachant que l’une des comètes les plus célèbres est la comète de Halley, qui réapparaît tous les 75 ou 76 ans, il y a de quoi être fiers. Impressionnés par cette vision de l’espace, les lycéens ne s’attendaient pas à cette étonnante découverte. « Quand on l’a su, on n’y croyait pas et, même maintenant, on ne réalise pas trop », confie Jeanne, 15 ans, au Parisien. Concernant l’appellation de la comète, des idées commencent à germer. Pour l’instant, elle porte un simple numéro de catalogue, le P/2010 V3. Un élève passionné d’astronomie la baptiserait bien « PGDG », comme les initiales du lycée. Pascale Garrec, proviseure de l’établissement, se réjouit de cette petite notoriété : « Je suis ravie pour ces jeunes, mais j’espère aussi que cet évènement va susciter des vocations scientifiques ».

Lauren Clerc