Sarkozy, commentateur de son inaction !

La mort annoncée des 35 h, de la publicité sur le service public à la télévision, un mariage dans les prochaines semaines avec Carla Bruni parce que c’est du sérieux, modification des instruments de mesure de la croissance, révolution à l’école primaire, dans les universités et les hôpitaux… mais surtout rien sur l’attente première des français : le pouvoir d’achat !

«Qu’est-ce que vous attendez de moi ? Que je vide des caisses qui sont déjà vides ?», a demandé Sarkozy. «Réduire le débat politique français à la seule question du pouvoir d’achat, c’est absurde». Visiblement les priorités des français et celles du Président ne sont pas du tout les mêmes ! Qui a vidé les caisses avec son bouclier fiscal qui va coûter 15 milliards d’euros, sans rien rapporter ? Qui a augmenté son salaire de 172 % ? Monsieur Sarkozy sait trouver de l’argent quand il en a besoin pour ses amis et lui-même mais pas pour les français les plus pauvres !

Petit tour d’horizon des réactions au Sarko show :

Pour François Hollande, Sarkozy a tenté de créer l’illusion d’un mouvement. Il a disserté philosophie et civilisation pour éviter de répondre aux questions essentielles où il était attendu : la croissance, le pouvoir d’achat, la vie chère, les salaires et l’emploi. Plutôt qu’un plan de civilisation, c’est un plan de rigueur qui sera bientôt annoncé aprés les élections municipales. La réhabilitation de la TVA est là pour nous le confirmer. La seule mesure concrète annoncée n’est pas la fin des 35 heures, mais la fin de la durée légale du temps de travail !

Pour Marielle de Sarnez, vice-présidente du Modem, Nicolas Sarkozy s’est montré assez loin des préoccupations des Français, notamment sur la question du pouvoir d’achat. Ce discours sera perçu comme un discours, c’est-à-dire comme assez loin des préoccupations des gens. Il avait dit que, élu, il serait le président du pouvoir d’achat et c’est là-dessus que les Français l’attendent.

La secrétaire nationale du Parti communiste Marie-George Buffet a estimé que “les Françaises et les Français qui attendaient des réponses sur leur première préoccupation, le pouvoir d’achat, et plus particulièrement les revenus, ne peuvent que ressentir colère et déception”.

Réaction de Ségolène Royal :

Point Presse
envoyé par segolene2007 Tags: 35h, Bruni, Buffet, De Sarnez, Hollande, pouvoir d'achat, Royal, Sarkozy, temps de travail

Auteur: pazmany

2 commentaires

Séb
18 janvier 2008

Moi j’ai une question : les 35 h c’est fini ou pas parce qu’un coup il les supprime et le lendemain il dit qu’il ne revient pas dessus. Il faut savoir ?

pazmany
19 janvier 2008

On commence à avoir l’habitude avec Sarkozy ! Des effets d’annonce comme toujours ! Un jour il fait plaisir à son électorat en annonçant la fin des 35 h et le lendemain, en fonction des réactions, il rassure ceux qui sont attachés aux 35 h !

Les 35 h sont un moyen facile pour la droite de mettre les socialistes dans l’embarras car c’est un sujet qui visiblement n’est plus assumé par tous. Ségolène Royal a été la 1ère, pendant la campagne, a reconnaître les erreurs qui ont été commises quant à l’application des 35 h.

Sans doute trop rigides, elles n’auraient sans doute pas du être appliquées dans certains secteurs et notamment dans les hôpitaux. Les moyens humains n’ont pas été suffisants pour permettre leur appplication et aujourd’hui, l’Etat doit sortir le carnet de chèques pour payer les heures supplémentaires !

Supprimer les 35 h reviendrait à supprimer la durée légale du travail, ce que prépare le gouvernement, mais l’opposition d’un grand nombre de français opposés à cette remise en cause, même pour voir leur pouvoir d’achat augmenter, risque de gèner le gouvernement.

Le roi Sarkozy ne pourra surfer indéfiniment sur la vague des 35 h car elle commence à montrer ses limites. Le travailler plus pour gagner plus n’a pas convaincu parce que les français se sont rendus compte qu’ils n’étaient pas moins productifs que dans d’autres pays qui travaillent davantage et qu’il valait mieux qu’il y ait du travail pour tout le monde plutôt que de donner plus de travail à ceux qui en ont déjà.

Les 35 h méritent d’être corrigées mais c’est une évolution majeure du droit du travail qui a permis la création de nombreux emplois et a permis de relancer la croissance entre 1997 et 2002. Chose que la droite ne parvient pas à faire depuis 6 ans.

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