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Top14 : les joueurs en ont marre !

Publié le 09 janvier 2011 par Lben
Le Top14 est encore à 10 journées de la fin, il reste toujours 6 mois de compétition, et, pourtant, on a bien senti, ce week-end, que les joueurs commençaient à marquer le pas, que ce soit physiquement ou psychologiquement… Des résultats qui s’expliquent par le manque d’envie Que ce soit les 60 points encaissés par les Agenais, les 30 pris par Toulouse au Stade de France ou les 44 encaissés à domicile par les Berjalliens ( mais, là, c’est vrai que c’est un peu spécial avec l’annonce des 5 points retirés par la DNACG ), il y avait un manque d’envie manifeste pour certaines équipes qui avaient déjà atteint les objectifs lors des matchs précédents et pour des joueurs qui avaient enchainés 2 matchs en 1 semaine, au moment du changement d’année. Même les Clermontois n’y étaient pas, malgré le derby, et leur sursaut d’orgueil n’a servi à rien. Les équipes qui avaient le couteau sous la gorge : Bayonne, Montpellier et Perpignan pour des raisons différentes, Paris, Brive et La Rochelle, ont tenu le choc psychologiquement et le physique a suivi, permettant à ses équipes de tenir la distance. Le Racing-Métro et Toulon ont pu offrir un spectacle à haute intensité, grâce à la profondeur de leurs effectifs et à une gestion des temps de jeu qui se veut optimisée sur l’ensemble de la saison. Pour tous ceux qui jouent le Bouclier Européen lors des 2 prochains week-ends, le temps de souffler est venu. Pour les 7 autres, par contre, le temps de souffrir arrive. Toulouse, Biarritz, Perpignan jouent leur qualification les 2 prochaines semaines contre des équipes du tonneau des Wasps, Bath et Ulster, Scarlets. De quoi il laisser encore des forces et de l’énergie pour des joueurs qui n’ont plus les moyens de s’économiser. Pas question, en plus, de faire tourner ses effectifs lorsqu’il s’agit de jouer la qualification pour les quarts de finale de la HCup. Le pire est encore à venir
Les organismes des joueurs ne peuvent qu’être marqué par l’intensité des combats que les matchs du Top14 ou de HCup leur proposent. La densité physique est de plus en plus forte, les équipes présentent de moins en moins de points faibles, mais, par contre, en France, le nombre de matchs ne diminue pas. Pire même. Cette année, le Top14 est revenu à un nombre important de matchs en semaines, ce qui fatigue extrêmement les joueurs, que ce soit physiquement ou même psychologiquement. La dernière fois qu’il y en avait eu autant, c’était en 2006, et une telle accumulation avait eu des conséquences sur la performance des équipes : les joueurs avaient, pendant une période assez longue, perdu la capacité d’être performant au-delà de la 60ème minute. La mauvaise nouvelle est que juste après les 2 matchs de HCup, les joueurs vont enchaîner par une journée de Top14 programmée le mercredi et le jeudi avec des matchs aussi décisifs que Biarritz – Perpignan ou Clermont – Racing Métro. Autant dire que les organismes vont, encore, sacrément souffrir. Les joueurs de l’équipe de France souffriront le plus de la situation
Il ne reste plus maintenant qu’à imaginer la situation des joueurs de l’équipe de France lorsqu’ils se retrouveront à Marcoussis pour préparer le Tournoi après une période qui, de décembre à début février, dans des conditions climatiques évidemment difficiles, n’ont pas arrêtés. Ils auront, bien sûr, à coeur de prouver que leur place est méritée et voudront réaliser la meilleure performance possible. En seront-ils capable ? Même si la journée de Top14 est prévue en semaine pour donner plus de temps à l’équipe de France pour se préparer, même si l’encadrement de cette équipe a conscience du besoin de récupération, pas sûr que cela soit possible. En effet, entre les bonnes intentions et la déroute de novembre, le choix de Marc Lièvremont sera simple. Celui qui a annoncé récemment être le seul et unique patron, reléguant Emile N’Tamack et Didier Rétière dans les coursives de Marcoussis devra, dès les premiers jours, affirmer son autorité. Et pour cela quoi de mieux que de remettre de la concurrence à l’entraînement. Il y aura 30 joueurs retenus en début de stage avant de basculer à 23 sur la préparation du match contre l’Ecosse. Rien de mieux qu’un bon petit stage commando pendant le week-end, histoire de montrer que tout le monde à sa chance, qu’en affaiblissant ainsi les positions des leaders, c’est celle du sélectionneur qui en sort renforcé. En plus, les joueurs se sont plaints de ne pas avoir suffisamment d’opposition à l’entraînement. Ils ne vont pas avoir affaire à un ingrat, à mon avis. Je vois bien un petit match de sélection, style le lundi avant de donner le groupe de 23, sous le couvert d’un entraînement avec opposition. Et là, Marc Lièvremont aura réussi à rajouter un match, même non officiel, dans un calendrier qui en compte déjà  beaucoup trop. Et le système continuera à se mordre la queue. Vive le rugby français…

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