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2011 : 11 joueurs pour 1 Coupe du Monde.

Publié le 03 janvier 2011 par Lben
2011 sera une année rugby, Coupe du Monde oblige. Mais est-ce que ce sera l’année de la Nouvelle-Zélande, de l’Afrique du Sud, de l’Australie ou, pourquoi pas, de la France ? C’est encore un peu tôt pour le savoir. Pour mieux connaître les clés de l’équation qui amènera une des ces équipes jusqu’au titre suprême, voici la présentation de 11 joueurs à suivre car leur rôle sera essentiel quant à la performance de leur équipe. Sam Withelock et Owen Franks (Nouvelle-Zélande)
La Nouvelle-Zélande reste un colosse au pied d’argile. C’est une équipe qui est fantastique, lorsqu’elle a le ballon, mais qui revient au niveau de ses adversaires, si elle n’arrive pas à maître la main dessus. Et le problème qui lui reste à résoudre, c’est que sa conquête n’est pas aussi irrésistible que le reste de son jeu. Jusqu’à maintenant sa touche est correcte mais elle a besoin d’une tour de contrôle, à l’image de Matfield pour les Sud-Africains. Ce joueur existe, il s’appelle Samuel Withelock 2,02 mètres et 102 kilos. Un joueur qui rappelle physiquement Ian Jones et qui peut amener, à l’alignement All Black, ce plus qui permettra à l’équipe de dominer ses adversaires en touche et d’assurer à ses trois-quarts suffisamment de ballons de qualité pour faire la différence. Son passé de basketteur lui donne cette qualité de maîtrise dans les airs qui lui permet, de suite, de se positionner dans le cercle des meilleurs sauteurs. Il a encore 9 mois pour gagner un peu de densité physique et ce joueur peut faire définitivement basculer la Coupe du Monde. Pareil en mêlée fermée. Depuis le départ de Karl Heyman pour l’Europe, les All Blacks se cherchent un pilier droit capable de donner une assise suffisamment forte en mêlée pour bloquer la 3ème ligne adverse. L’arrivée de Ben Franks dans le squad All Blacks peut être la solution. Ce joueur a les qualités physiques et mentales pour devenir l’égal de son prédécesseur à ce poste. Seul inconvénient : la Coupe du Monde arrive un peu tôt pour lui. Au niveau international, le poste de pilier droit demande une maturation lente et, pour ce joueur de 23 ans ( 1m87 pour 117 kg ), qui n’est international que depuis 2009, la course contre la montre est engagée. Ben Alexander (Australie)
Comme on l’a vu contre la France, l’Australie possède une équipe performante. Surtout au niveau de ses trois-quarts, mais un peu moins au niveau de sa mêlée. C’est effectivement le maillon faible de cette équipe qui avait déjà perdu en quart de finale de la Coupe du Monde 2007 à cause de la faiblesse de ce secteur de jeu. Et si, contre la France, en novembre dernier, cette faiblesse n’a eu aucune conséquence, il n’est pas possible de prétendre remporter le titre en souffrant le martyr dans ce secteur de jeu pendant 1 mois et demi de compétition. Il faut donc que les Australiens soient capables de tenir le choc à ce niveau et cela passe par un pilier droit suffisamment solide. Même si cela ne se voit pas encore, la mêlée Australienne a fait des progrès en 2010 et elle le doit notamment au rôle de Ben Alexander ( 1m89, 120 kg ), côté droit. A lui d’être capable mentalement de tenir le choc lors de chaque mêlée, de ne pas laisser son adversaire prendre systématiquement le dessus et, d’un coup, les chances Australiennes de remporter l’épreuve deviendront réelles. Fourie Du Preez (Afrique du Sud)
On peut faire confiance à l’Afrique du Sud pour imposer un énorme combat physique à ses adversaires comme elle l’avait fait aux Lions Britanniques, en 2009. De ce côté-là, pas de soucis, ils seront prêts. Par contre, en ce qui concerne le jeu de trois-quarts, les champions du monde sont encore loin du compte. Dans une ligne d’attaque qui se cherche, il manque surtout un patron. Celui qui soit capable d’imposer le tempo, de choisir les ballons et de se faire entendre dans la direction du jeu. Un rôle qu’avait brillamment tenu Fourie Du Preez       (1m82 pour 88 kg) lors de la Coupe du Monde 2007. Cette saison, il s’est fait opéré de l’épaule, une blessure dont il n’est jamais facile de revenir. A lui de relever le challenge car, malgré la qualité de ses concurrents, c’est d’un patron talentueux que cette équipe a besoin pour donner un peu de sens à un monde de muscle… Ricky Flutey (Angleterre)
Le problème est un peu similaire pour l’équipe d’Angleterre. Les avants ont la puissance et l’organisation pour être compétitif. Il y a des joueurs de qualité derrière, notamment le triangle Foden- Ashton- Cueto, mais il manque un cerveau pour donner du sens à l’ensemble. Toby Flood a commencé, à l’ouverture, aidé de Ben Youngs à la mêlée, à amener de la vitesse et du talent lors des tests de novembre mais il manque, à ses côtés, un joueur qui ait des qualités de sens tactique mais aussi physiques pour faire la différence. Rickey Flutey ( 1m83, 92 kg ) est ce joueur dont l’Angleterre a besoin pour proposer un jeu équilibré qui sache aussi aller chercher le talent et la vitesse sur les extérieurs. Blessé en novembre, il est espéré pour le Tournoi, même si son retour à son meilleur niveau prendra encore un peu de temps. William Servat (France)
La mêlée française a retrouvé une stature internationale depuis que William Servat en est devenu le talonneur indiscutable. Il apporte la puissance d’un troisième pilier dans cet exercice et donne à son équipe la capacité de prendre le dessus sur n’importe quel adversaire. C’est essentiel dans une compétition où certains matchs basculeront sur des détails. Et ce d’autant plus que, en plus de sa qualité de lancer, ce joueur peut aussi faire la différence par ses charges et marquer des essais. Par contre, William Servat ( 1m80, 102 kg ) est tellement indispensable qu’il joue beaucoup avec Toulouse. Et à 32 ans, pour une saison qui s’annonce longue, il aurait besoin d’un peu plus de repos car, dès qu’il est sur le terrain, il n’est pas question pour lui de se ménager. Julien Bonnaire et Himanol Harinordoquy (France)
La France a besoin d’une touche impériale pour contrer ses adversaires. Cela a encore été prouvé contre l’Australie ou l’absence des 2 meilleurs sauteurs français s’est largement ressentie sur le résultat, donnant l’occasion aux Australiens d’offrir des ballons en or à leur ligne de trois-quarts. Pas question de faire 2 fois la même erreur et de se passer de ces 2 joueurs en même temps. Lequel choisir ? Difficile à dire. Actuellement, Julien Bonnaire semble au sommet de son art alors qu’Imanol Harinordoquy se ressent encore d’une blessure aux côtes mais en septembre 2011, lequel des 2 maîtrisera le mieux son rugby ? En tout cas, ces 2 joueurs sont une bénédiction pour l’équipe de France. A condition d’en mettre au moins un sur le terrain… Nicolas Vergallo (Argentine) L’équipe d’Argentine a du talent devant et derrière, mais elle ne détient plus d’Augustin Pichot pour la mener à la victoire. Elle possède maintenant des leaders, comme Albacete devant ou Comtempomi derrière, mais il lui manque encore un demi de mêlée, stratège de jeu, capable de faire les bons choix. Nicolas Vergallo a, déjà, plusieurs sélections à son actif, mais c’était avant de jouer à Toulouse. En effet, être l’un des demis de mêlée du Stade Toulousain doit permettre à ce petit gabarit, 1m67 pour 80 kg, de passer un cap décisif et d’être maintenant capable de devenir un leader de jeu. C’est essentiel pour une équipe d’Argentine qui n’a pas un parcours facile avec l’Angleterre en poule et potentiellement la France ou la Nouvelle Zélande en quart de finale. Johnatan Sexton (Irlande)
L’Irlande sort de plus d’une décennie avec Ronan O’Gara à l’ouverture et cette équipe doit maintenant construire son futur sans lui. Jonathan Sexton ( 1m89, 92 kg ) est le successeur désigné, et pour cause, il a déjà fait ses preuves avec le Leinster. Pourtant, comme chez tout jeune ouvreur de talent, on sent qu’il possède toute la panoplie du poste et qu’il peut devenir une référence au niveau mondial mais qu’il lui manque encore à trouver le bon équilibre qui fait que tout se met en place dans le bon sens au cours des matchs décisifs. Le temps est compté. Il ne lui reste plus que le Tournoi, et à un degré moindre la H Cup, pour passer un cap et être une arme décisive pour l’Irlande pendant la Coupe du Monde. Mike Phillips (Pays de Galles)
Mike Phillips est, avec son 1m91 et ses 102 kg, un drôle de demi de mêlée qui peut jouer aussi bien le rôle de déménageur que celui d’accélérateur dans le jeu de son équipe. Autant dire que quand il est en forme, ce qui, vu son physique et son poste, est plus compliqué que pour n’importe quel autre joueur, il est difficile à arrêter et d’un coup, tout devient plus facile pour le Pays de Galles. Sera t’il au meilleur de sa forme en septembre prochain ? C’est tout le mal que l’on souhaite au Pays de Galles qui doit retrouver sur sa route l’équipe des Fidji pour la qualification et donc prendre sa revanche sur le match de Nantes, lors de la Coupe du Monde 2007 où l’équipe des Pacifique avait créé la surprise. Cette liste de joueur n’est, bien sûr, pas exhaustive. Ce qui est sûr c’est que ces 11 là auront un rôle éminemment stratégique dans la performance de leur équipe. C’est de leur performance que leur équipe s’évitera de mauvaises surprises et de possibles contre-performances. Mais pour cela, encore faut-il qu’ils fassent tous bien parti du squad de départ. Ce qui, à quelques 9 mois du démarrage de l’épreuve, n’est jamais totalement garanti…

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