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Je es surtout un autre

Par Guimond

Je es surtout un autre

‘l’inspiration c’est comme la transpiration on se demande pourquoi ça suppute autant’


Un peu tout croche sans sa censure
Je ne combats plus la démesure
Dans le manque d’oxygène ouvragé
Mon cœur est Judas en permission
Qui siffle un air de barreaux sciés
Comme le nez du ptit Jésus cassé
Sur l’artère de mon croisement

Je vais me faire chanteur de blues
Et glisser ma voix dans ta blouse
Ramper vers le sommet des ventes
Et sortir enfin de ma tente
Que je porterai comme une robe
En te caressant le creux du lobe
Avec des rimes pleines de microbes

Sans un vers moindrement intelligent
Dans l’attirail de mon armement
Au rythme du dernier tango
Je me lance en piste ardent
Prêt à écorcher tous les risques
Pourtant dit-on c’est ça vas-y
Tu vois enfin mon Dan ça chie
C’est ça qu’est l’Amour pardi
Tu viens de comprendre enfin
Ce qu’est ici-bas la vie mon MAN

Quand je me prenais pour un artiste
En termes chiantifiques disons
Mon cœur séchait comme un étron
Et beaucoup de petites mouches
Voletaient largement autour en rond
Brodant leur cantique du pire
Incapable de pleurer alors
Mieux valait surtout en rire

Ensuite je me déguisai en auteur
Puis en concepts sentencieux
Ma batterie brillait sans chaleur
La nuit de toutes ses braises
Comme un proton libre comme l’air
Attirant des neutrons las
Qui uppercut pour que soit
Je les enterre ou je les casse

Depuis les coups de fouets de clarté
S’acharnent sur mon âne
Sur le chemin du retour au bien mal fondé
Je rassemble mes Pharaons de poussière
Revenant au Panthéon en pyjama
Pour les danse du serpent à sornettes
Sans une danseuse à laquelle éventrer
Ne serait-ce que sa petite culotte

Un peu plus brute que la césure
Dans ma sphère qui carbure au radium
Il me manque d’atmosphère
Le cœur est devenu un vaurien
Qui tire la laisse d’un gros chien
Comme deux mensonges acculés
Se frottant une main dans l’autre

Je vais me faire chanteur de blues
Et glisser ma voix dans la bouse
Enfreindre ma loi du haut de ta pente
Sortir enfin de mon manque d’aplomb
Que je revêtirai tel un sale con
En caressant le bas de ta jupe
Avant de me moucher dedans

Sans un Dieu pour m’emprisonner
Dans ce pénitencier pas de clef
Juste l’harmonie des cuillères
Qui me préparent un autre fixe
Sur le point de renier même ma mère
Pourtant dit-on c’est ça
Tu vois enfin mon Dan bien clair
C’est ça qu’est l’Amour putain!
Un animâle doit se tromper souvent
Avant que de redevenir humain


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