Le Syndicat National de l’Edition (SNE) a fait part de son intention de rejoindre l’Hadopi et ainsi lutter contre le téléchargement illégal de livres numériques.
Dans cette optique, selon Edition Multimédi@, le SNE ‘prépare son dossier de lutte contre le piratage‘. Et doit donc, dans les prochaines semaines, demander à la CNIL une autorisation pour relever les adresses IPs des internautes téléchargeant des eBooks.
Ensuite, il leur faudra désigner le prestataire qui sera chargé de surveiller un catalogue de livres numériques et de transmettre les informations à l’Hadopi.
Sachant que les ventes d’eBooks en France sont estimées à 3%, il semble nécessaire de devoir s’attaquer au problème du piratage des œuvres littéraires. Comme récemment pour Michel Houellebecq et ‘La Carte et le Territoire’ qui, suite à l’obtention du prix Goncourt en novembre 2010, s’est retrouvé rapidement sur les sites de P2P.
Pourtant, l’impact du piratage des eBooks est-il si important que cela justifie la décision du SNE ?
Aucune donnée à ce jour ne permet d’affirmer catégoriquement que le piratage cause du tort au secteur de l’édition. Aucune certitude donc qu’une œuvre disponible sur les réseaux P2P puisse défavoriser, ou même favoriser, les ventes de la version papier ou numérique.
De plus, même l’apposition de DRM sur les fichiers n’influence pas les pratiques des internautes !
Sans oublier que les tarifs annoncés par les prestataires comme TMG sont astronomiques, sans certitude que toutes les infractions relevées seront automatiquement traitées par l’Hadopi et conduiront donc à l’envoi d’e-mails d’avertissement.
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