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Tu baises donc tu es

Publié le 25 janvier 2011 par Juval @valerieCG

Via Mry, je suis tombée sur une étude indiquant que le porno ne faciliterait pas le passage à au crime sexuel.
Démystifions de suite les choses. Quelques féministes n’aiment pas le porno en tant que tel, la majeure partie des féministes n’aime simplement pas 99% de la pornographie actuelle.
De manière générale, le porno mainstream est médiocre, ultra réactionnaire et puritain.
Dans un porno, une fellation est considéré comme un acte de haute subversion où des “salopes” sucent les “énormes” sexes des “gros salopards assoiffés de cul“. On crée l’excitation sexuelle non pas en montrant des actes sexuels mais en les rendant sales et subversifs (oui je n’ai rien inventé Bataille l’a mieux dit que moi).  Faire croire au public du porno qu’une fellation est un acte hautement crasseux, et par là même excitant, est problématique. On en vient à une vision de la sexualité déformée. Par ailleurs, tous les actes sexuels sont mis au même plan ; un rapport bucco-genital est mis au même plan qu’une triple pénétration par exemple.
Dans le porno, on ne sait évidemment pas ce que sont les préliminaires. Magdalena, 20 ans, est sodomisée à sec par son facteur, 25 cm et adore cela. Et on ne pourra pas nier le potentiel d’imitation du porno.

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Mais revenons donc à cette étude. L’auteur montre que les viols ont baissé en 20 ans aux USA alors que la production de porno a explosé. Constatons que le féminisme est vaguement passé par là ainsi que les progrès scientifiques. Il est désormais difficile de violer quelqu’un sans qu’il porte plainte. On peut maintenant être identifié avec son ADN.  On peut donc plus que supposer que la criminalisation réelle du viol a davantage fait pour la baisse du nombre de viols que l’apparition en masse du porno. (et non je ne suis pas en train de prôner une criminalisation à tout crin).

Il n’y aurait aucun rapport entre les crimes sexuels et la consommation de pornographie  car “The police sometimes suggest that a high percentage of sex offenders are found to have used pornography. This is meaningless, since most men have at some time used pornography“.
“most men” doit être une nouvelle manière de calcul approfondi à l’université d’Hawaï. Entendons nous, je ne crois sincèrement pas qu’il y ait une corrélation directe entre le porno et le viol.  Je dis, quand même, que le porno mainstream renvoie des images pour le moins curieuse de la sexualité. Ce ne sont que des énormes sexes qui défoncent des salopes. Passons sur toutes les productions où les femmes disent “non” pour toujours finir par obtempérer et aimer (vous ne verrez jamais l’inverse).  Le porno, qui se veut innovant, novateur, est au fond à l’image de notre société. Les femmes doivent être passives - ou si elles sont actives c’est dans le sens de la sexualité masculine - l’homosexualité féminine existe.. si elle est à destination des hommes, l’homosexualité masculine est absente. Les hommes sont censés avoir des sexes énormes et être ultra performants. Les noirs doivent être un peu sauvages et les femmes asiatiques soumises et étroites. En clair, une société comme Zemmour la rêverait.

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Evidemment, nul ne demande au porno mainstream, qui est une industrie, d’être novateur ; en revanche le questionner reste nécessaire et cela ne fait pas de nous d’abominables censeurs réactionnaires.

Au passage quand on fait une étude et qu’on veut parler des pensées féministes sur le sujet, on ne cite pas que celles contre le porno. Ca donne  l’impression qu’on est un peu orienté. Ou ignorant.


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