En 2011, le port de Bordeaux maintient le cap en matière de trafic, conserve un niveau d’investissement élevé et sort de l’eau plusieurs chantiers nouveaux.
«L’année 2010 a été moins décevante qu’on aurait pu le craindre compte tenu des difficultés (et des mouvements sociaux : ndlr) que le port a rencontrées», souligne Jean-Paul Sandraz, président du conseil de surveillance du port. En effet avec 8,7 millions de tonnes en 2010, le port maintient son niveau de 2009. Avec des exportations en léger repli malgré une hausse record de chargement de blé et une stabilité des importations. En 2010, le port a par ailleurs opté pour un niveau d’investissement assez soutenu (13,3 M€), ce qui a permis d’engager de nombreux projets structurants. Investissements records en 2011
En matière de trafic, le port de Bordeaux n’envisage pas de grands bouleversements pour 2011. «Le port tentera de capter des trafics de plus en plus variés mais avec des tonnages faibles, qui correspondent à son territoire», souligne Marie-Luce Bousseton, directrice du port. En revanche, afin de préparer l’avenir, le port mise en 2011 sur des investissements records, 18,7 M€. En ligne de mire, l’amélioration des accès nautiques tout au long de l’estuaire et l’amélioration du chenal de navigation (5M€), l’achèvement du siège social à Bacalan, la réparation des écluses des bassins à flots mais aussi et surtout l’achèvement de la 1ère phase du projet de terminal de Grattequina destiné à l’importation de granulats et à l’exportation de pièces de grandes dimensions. Il permettra d’assurer notamment le chargement de pales et de pièces d’éoliennes fabriquées par EADS Astrium sur l’écoparc de Blanquefort. En 2011, le port de Bordeaux débutera rive gauche de la Garonne, les travaux de construction de ce 7e terminal sur Parempuyre et Blanquefort. Le projet découpé en 4 phases s’élève au total à 20 M€.
En 2011, le port de Bordeaux poursuivra également sa réflexion autour des bassins à flots. «Nous avons engagé plusieurs études, notamment sur le port de plaisance et sur le marché de la réparation navale, pour affiner notre stratégie», souligne la directrice. Sur ces 20 hectares de plan d’eau et 50 hectares de foncier, trois grands types de projets sont envisagés. Le port devrait tout d’abord réaliser un port de plaisance pouvant accueillir 450 à 500 bateaux (contre 200 aujourd’hui). En parallèle, le port poursuivra la commercialisation de son foncier. Un projet d’hôtellerie, centre d’affaire et balnéothérapie est engagé au droit du cours Balguerie Stuttenberg et un parking de 560 places avec une aire de sport devrait être créé près du Hangar G2. De nombreuses activités tertiaires pourraient par ailleurs voir le jour boulevard Alfred Daney. Enfin, le port réfléchit à la création d’un site de réparation navale de grande plaisance. «La façade Atlantique n’est pas la plus adaptée à ce type de projet car elle est très éloignée du bassin méditerranéen, principal lieu de navigation des yachts. Toutefois, Bordeaux dispose de plusieurs atouts à commencer par sa notoriété et par la présence de compétences locales. Le port dispose également d’infrastructures de qualité». Enfin, le projet de démantèlement de navires reste d’actualité. «Nous sommes en train de regarder sur quel segment nous pouvons nous positionner».•
Stella Dubourg’à
