Une semaine après les annonces d’Easy Jet, c’est au tour de Ryanair, une autre compagnie low cost, de faire le point sur son offre commerciale au départ de l’aéroport de Bordeaux.
Première surprise, il n’y aura pas de nouvelle destination au départ de la plateforme aéroportuaire de Bordeaux-Mérignac. C’est ce qu’à confirmé hier Jonathan Brisy, le responsable marketing de Ryanair, de passage à Bordeaux pour promouvoir sa compagnie. En revanche, ce dernier a affirmé que la compagnie resterait bien dans la capitale Aquitaine où ses affaires vont bon train. « Ryanair permet à ceux qui ont peu d’argent de voyager », précise Jonathan Brisy. Pour preuve, les 150 000 passagers transportés au départ et vers Bordeaux en 2010.
Un premier anniversaire à bas prix
Depuis plus d’un an avec l’ouverture de sa 1ère ligne vers Bruxelles-Charleroi en octobre 2009, la compagnie irlandaise à bas coût opère depuis l’aéroport de Bordeaux-Mérignac avec cinq destinations (Porto, Bruxelles, Bologne, Edimbourg et Cork). Les deux lignes régulières (Porto et Bruxelles) sont opérationnelles cet hiver tandis que les premiers vols vers Bologne, Edimbourg et Cork reprendront fin mars 2011. Pour célébrer son premier anniversaire sur le tarmac bordelais, la compagnie a décidé de frapper fort en proposant, avec une communication bien rodée, des billets à 8 € TTC l’aller pour une réservation jusqu’à lundi soir minuit, pour un voyage effectué entre le 10 février et le 31 mars. A partir d’aujourd’hui, les internautes pourront découvrir des prix défiants toutes concurrences. Oui mais voilà, autre surprise, sur le site internet de la compagnie, le vol Bordeaux - Bruxelles (Charleroi) par exemple, n’est pas proposé à 8 € TTC comme annoncé avec fracas mais à un prix d’appel de 9,99 € (tarif le plus bas trouvé en Mars) sans compter les frais d’enregistrement en ligne de 6 € , soit au total un billet à 15,99 € l’aller, le double ! Certes le tarif reste très attractif, mais il reflète bien la stratégie de Ryanair : conquérir à moindre frais de nouvelles parts de marché pour atteindre l’objectif de 2011 : 190 000 passagers transportés, soit 40 000 de plus sur le plan local, «ce qui permettra de maintenir 190 emplois directs et indirects». Outre l’annonce de promotions à tout va, Jonathan Brisy, avec une communication peu précise mais non sans ironie, s’est livré à une véritable litanie de critiques envers ses concurrents, notamment Air France (retard, bagages perdus, tarifs élevés…). Mais c’est une annonce sur le droit de grève des contrôleurs aériens qui a jeté un froid dans l’assemblée. « Il faut un service minimum en cas de grève, car sinon Ryanair ne peut pas appliquer sa stratégie », lance le responsable marketing. Pour sa part, le directeur de l’aéroport, Pascal Personne, s’est démarqué de ces propos avant de concéder que la compagnie irlandaise « est très rigoureuse en terme de coût ». •
Yannick Laborde