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127 Heures

Publié le 28 janvier 2011 par Gameinvaders
Et vous qu'auriez-vous fait?

Aron Ralston est un aventurier qui s’isole de tous ceux qui l’entourent pour se retrouver avec lui- même en pleine nature. Au cours d’une escapade à Canyon Land il se retrouve coincé, le bras écrasé sous un rocher, au fond d’une crevasse. 127 heures raconte comment Aron s’en est sorti.

Le film démarre près de 30 minutes après le début des images, car c’est au moment où Aron tombe dans la crevasse et qu’il se retrouve bloqué, qu’apparait le titre et nous fait comprendre le drame qui va suivre. Imaginez-vous coincé, avec à peine de quoi manger, presque rien à boire, sans aucun moyens de communication, le bras dans un état auquel vous n’osez pas penser, que feriez-vous ?

Le gros point noir de ce film est que certaines scènes sont vraiment réalistes, à commencer par celle où la pierre tombe. Si vous n’avez pas le cœur bien accroché ce genre de scène vous fera tourner de l’œil ou alors violemment détourné le regard.

Certes ceux qui ont déjà lu le livre ou qui éventuellement connaissent Aron connaissent déjà le dénouement de ce film. Mais les autres ne croyez pas que rien ne se passe pendant  ces 94 minutes, que l’on voit juste un homme agoniser, non ! Chaque jour est une nouvelle épreuve, chaque heure implique de nouveau problèmes.

Chaque évènement est vécu comme une découverte, chaque regret ou pensée est montré comme un journal, chaque émotion du héros, chaque délire et souffrance que celui-ci traverse nous transperce violemment et profondément, c’est là tout le talent de James Franco et de Danny Boyle.

Danny Boyle qui nous avait déjà pris au cœur avec Slumdog Millionaire en 2008 ou encore 28 jours plus tard en 2002. D’ailleurs la musique est ici aussi intense que dans 28 jours plus tard (le compositeur était John Murphy) et le thème est assez ressemblant bien que les compositeurs soient différents. Pour ce film c’est Allah Rakha Rahman le créateur récompensé (Oscar de la meilleure musique, ainsi que de Grammy Award et Golden Globe) du générique de Slumdog Millionaire qui s’y colle et encore une fois il est nominé aux Oscars pour son travail.

La réalisation nous fait tantôt vivre l’expérience comme un spectateur qui regarde une vidéo à la manière d’un Cloverfield, tantôt nous ramène à la réalité et ce contraste est utilisé plusieurs fois durant le film comme dans cette scène que l’on voit dans la bande annonce où Aron se parle à lui-même comme s’il était dans un talk show. Cette manière de filmer rend chaque scène beaucoup plus impactante.

Mais ce film ne serait peut être pas là où il se semble aller si James Franco n’était pas là, il est non seulement convaincant, mais poignant, intense. Il crée le pote qu’on voudrait avoir, le mec qu’on voudrait être jusqu’au moment où il se retrouve coincé et là il semble tellement souffrir qu’on se lèverait presque de notre fauteuil pour lui tendre la main. Je ne pense pas qu’il ait eu à vivre ce genre d’expérience dans sa vie et c’est ce qui fait que c’est un grand acteur, réussir à faire passer des émotions par rapports à des situations qui ne nous sont pas familières.

L’histoire fait qu’on s’attache à ce personnage en découvrant petit à petit son passé et en vivant l’évolution de sa situation au fil des heures. Certaines scènes vous feront rire, certaines frémir, certaines même vous obligeront à vous excuser pour sortir, mais toutes vous forceront à ressentir ce que ce genre d’épreuves provoquent. Certaines scènes rappelleront un certain Tom Hanks dans Seul au Monde où un homme naufragé sur une île en vient à parler à son ballon.

Ce film tarde à venir en France mais précipitez vous pour le voir d’autant plus qu’il risque d’être récompensé aux oscars.

(Nominé pour : Meilleur Film, Meilleur Acteur, Meilleur Adaptation, de la Meilleure Chanson Originale et de la Meilleure Musique de Film et Meilleur Montage)

Date de sortie le 23 Février 2011

Réalisation : Danny Boyle (The Beach (2000), Trainspotting (1996), Slumdog Millionaire (2008)

James Franco, Amber Tamblyn [The Unusuals (2009), le Monde de Joan (2003-2005)], Clémence Poésy (Bon Baisers de Brusges (2008), Le grand Meaulnes (2006))


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