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Tu voues aux gémonies ce que tu encensais hier
Ton admiration zappe sur l’écran de la vie
Ne s’arrête jamais en aucun écrin de vérité provisoire
.
Tu passes si vite d’un béguin à un autre
Que jamais tu ne trouves la moindre possibilité d’apprendre
La vie est un tourbillon sans repos
Un océan de perditions éphémères
*
Ce que tu aimes un jour
Tu le jettes le lendemain
Avec l’eau du bain
D’un bonheur fugace
.
Il n’est jamais de halte
En ce voyage essoufflé
.
Pas de gare où t’assoir
Pas de bistrot
Où tirer les cartes d’un avenir
Happé de provisoires prébendes
.
Tu avances
Haletant
D’aventure en aventure
D’euphories en abattements
.
Jamais ne t’arrête
Jamais ne te trouves satisfait d’exister
Il t’en faut toujours plus
*
Tu ne sais pas ce qui est du silence
Il te faut un bruit éternel
Pour t’éviter d’entrevoir le vide
Triste existence happée par la folie d’un monde perdu
.
Manosque, 29 décembre 2010
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