Tunisie

La révolution tunisienne va-t-elle se poursuivre ?

Au moment où sont écrites ces lignes, on apprend qu'un nouveau gouvernement a été nommé en Tunisie mais toujours avec à sa tête le même premier ministre Ganhouchi qui était un serviteur du dictateur Ben Ali. Par conséquent on peut comprendre l'extrême méfiance des citoyens voire leur colère d'autant que la partie de l'opposition qui était jusqu'ici interdite n'est absolument pas associée à la direction du pays. La révolution ne fait que commencer et les privilégiés de la clique de Ben Ali qui ne sont pas tous partis essaient de sauver les meubles avec des complices qui trustent le pouvoir et cela avec l'accord des puissances occidentales. Les éléments les plus avancés politiquement parmi les démocrates savent qu'il ne peut y avoir aucun compromis avec les criminels de l'ancien régime. Une révolution démocratique ne peut l'être sans une épuration totale du pouvoir des traitres à la nation et de ceux qui ont traité le peuple comme un esclave que l'on humilie, toute illusion sur ce plan conduirait à l'échec de la révolution.  En ce mois de janvier date du régicide, tout nous rappelle qu'avoir laissé Louis Capet à la direction du pays a coûté à la nation française des milliers de vies humaines dans les batailles livrées pour défendre notre révolution contre les tyrans d'Europe. L'Histoire est un grand livre ouvert, qu'il nous faut avoir de cesse d'étudier.

Le peuple tunisien a la clef de l'avenir entre ses mains. Nous le soutenons dans ce combat extraordinaire mais si salutaire et si porteur d'humanité.