Tatiana – Paullina Simons

C’est bientôt la St Valentin, donc l’occasion pour moi de faire un effort côté romantisme. Pas de panique, on ne causera pas de roses, de mon passé amoureux ou de la couleur de mes dessous. On va jouer ça sobre avec une histoire d’amour innocente (qui a fait battre mon petit cœur d‘adolescente d‘alors): Tatiana de Paullina Simons.

Je ne suis pas grande lectrice de romans d’amour dont je me lasse très vite, à moins que l’histoire d’amour en question soit fortement contrariée, ce qui est le cas ici. A ce jour, je suis davantage sensible aux grandes passions pleines de questions existentielles mais un petit plouf dans le monde de l’amour Bisounoursien ça ne fait pas de mal, une fois l’an (profitez donc de cette faiblesse passagère).

Nous sommes au début des années 40, au cœur d’une Union Soviétique qui va terriblement souffrir les années suivantes. Tatiana, jeune et jolie jeune fille  comme l’on en rencontre dans les clubs privés à grandes vitres, tombe sur un homme du nom d’Alexandre, officier de l‘armée rouge dont elle va s‘éprendre; comme l‘on pouvait s‘en douter. A peine le temps d’un frisson ressenti que le tragique de l’histoire s’installe : Alexandre n’est autre que le futur de Madame sa sœur (salaud!), sans compter que la guerre, la souffrance et la famine vont affecter terriblement leurs chances d’un amour paisible et heureux.

C’est captivant, c’est extrêmement pudique et chaste (ne soupirez pas, après Easton Ellis vous avez normalement eu votre dose de trash) et ça se lit en un clin d’œil.

Pas de la grande littérature mais un livre plein de tendresse (entre deux morts de faim), fluide, prenant et qui, finalement, nous donne une bonne vue d’ensemble du Leningrad de l’époque.

Aussi, si vous êtes seule le soir de la St Valentin, ce livre,  + 2 bouteilles de vins englouties, vous fera de nouveau rêver au Prince Charmant.

Ai-je mentionné que la St Valentin était le seul jour de l’année où l’on avait le droit d’être aussi con crédule ?