Les draps de l'Elysée étaient encore imprégnés du parfum délicat de Cécilia quand Nicolas a rencontré Carla à un dîner et l'a emmenée à Disneyland Paris (exactement le genre d'endroit qu'un ado trouverait romantique). Et deux mois plus tard, on parle suavement de mariage. Une information que l'on tient, il faut le dire, de la bouche même du président qui a cette semaine donné les indications politiques suivantes pour l'année 2008 : "Fin des trente-cinq heures, création d'une BBC à la française, bla-bla-bla, et plus important, est-ce que j'ai dit que je l'aimais ? Si, si, je l'aime ! Je pense même que c'est la bonne !"
Je suis même étonnée qu'il ne se soit pas mis à chanter Hopelessly Devoted to You, comme Olivia Newton John dans Grease. Et tout ça quelques jours après avoir rencontré Sa Sainteté le pape Benoît XVI, une rencontre au cours de laquelle Sarko a passé l'essentiel de son temps à loucher sur son portable pour voir s'il avait reçu des SMS, de la Bruni sans doute. C'est tout à fait le genre de chose que Paris Hilton ou Britney Spears, par exemple, pourraient faire, sauf que, pour leur rendre justice, aucune d'entre elles ne dirige la sixième économie du monde.
Les hommes politiques sont censés être des gens honnêtes, des membres respectables de la communauté n'ayant jamais rien fait de répréhensible. Le problème est que personne de vraiment honnête ou respectable ne voudrait faire de la politique. C'est pour cette raison que pullulent les conseillers en communication. Peut-être faudrait-il reconnaître au nouveau président français le mérite de se montrer tel qu'il est vraiment… même si au fond de lui, Nicolas Sarkozy ressemble à une gamine de 13 ans.
* En français dans le texte. Bryony Gordon
The Daily Telegraph Crédit photo : AFP