Dans un quasi cyber-désert, Facebook semble être très apprécié des internautes au Sénégal car 23% d’entre eux ont déjà surfé sur le réseau communautaire.
Le désert du net
En comparaison avec la France où 68,9% de la population sont sur Internet, le Sénégal, eux, ne sont que 7,4% et seuls 4% des ménages sénégalais possèdent une connexion à domicile. Thomas Guignard, spécialiste des services et des réseaux de communication connait bien le dossier “ Une vraie révolution pourrait naitre si la 3G est mise en place dans ce pays. Tout le monde possède déjà un téléphone portable là-bas. Avec un accès à In ternet par ce canal, Facebook pourrait accroitre, de façon vertigineuse, le nombre de ses abonnés.”
Facebook pour draguer
Différence évidente par rapport à d’autres pays. Facebook serait utilisé majoritairement au Sénégal comme plateforme de drague et de rencontre. La raison? Les relations filles-garcons serait un vrai tabou où le pays compte plus de 90% de musulmans.
Les gérants des cybercafés en témoignent sans retenues: La plupart de leurs clients vont sur Facebook pour draguer. Le réseau communautaire n’est pas le seul site qui est utilisé pour cette raison, car d’autres portails existent depuis plus longtemps ( MSN, 123 Love, Drague.net…) et témoignent d’une véritable tradition du net pour le Sénégal.Les utilisateurs s’accordent à croire que Facebook est un moyen pour s’inventer une nouvelle vie, en tout cas différente de la leur. Se montrer, s’exposer, dans un style tape-à-l’oeil, avec une mise en scène bien orchestrée pour épater ses amis ou aguicher des filles.
Un lien social en mouvance?
Le lien social sénégalais est réellement transposé sur le réseau communautaire. C’est également un lieu d’intimité qui retranscrit certes cette vie sociale mais paradoxalement permet de s’éloigner d’une pression familiale parfois trop présente. La jeune génération couperait-elle court à cette longue tradition du lien social réel, des rituels bien établis dans une société encore peu aguerrie par ces nouveaux modes de communication.
Sources : slateafrique.com