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Joba pour les nuls

Publié le 29 janvier 2011 par Jujusete

Est-ce une ville, d’ailleurs ?

A l’époque, Joba était une simple base militaire implantée au sud du pays. Rien de plus.

Puis les Dinkas se sont approprié les terres, peu à peu, parfois par la force.

Il fallait une capitale au sud Soudan, c’est bien entendu la tribu majoritaire qui décida de l’implanter là où elle avait déjà des billes.

Une ville d'expats

Les Dinkas ont donc fait de Joba la capital du Sud Soudan.

La sortie de crise attira peu à peu les ONG, bien entendu, qui y installèrent bureaux et expats dans des compounds dont les prix ont, bien entendu flambé. Il faut compter 400 euros par mois pour une petite chambre étudiante, sans WC ni salle de bain, 1500 euros pour vivre en coloc avec deux autres personnes dans une petite maison Ce sont les murs « en dur » et l’apport d’électricité qui coûtent cher.

Aujourd’hui, cette ville es totalement dédiée à l’expat’itude. Les restos vendent du capuccino, des pizzas, histoire de coller au marché. Les expats enchainent les fetes parce qu’il n’y a rien d’autre à faire à Joba. Sortir de la vlle ? Pas si tu tiens à tes membres, le terrain est miné. Faire du sport ? par 44 degrès… la piscine ? le ciné ? yapa !

Pas un ne m’a dit qu’il se sentait bien à Joba.

Une ville sans âme

Et si toutes les ONG quittaient le terrain ? Plus de consommateurs, plus d’économie.

La population ne cesse de croitre. Du monde est venu de Khartoum pour voter et aujourd’hui, pas mal de sudistes attendent du côté de Coski pour prendre le bateau qui les transportera jusqu’à Makalak.

Là, ils arrivent avec des promesses. Ils croient pouvoir se réinstaller dans leur famille : « t’as rapporté quoi du nord ? » rien… alors pars.

Ces gens se retrouvent livrés à eux-même en pleine cambrousse dans une petite ville qui est aussi africaine que Khartoum est arabe. Ce sont des citadins qui recherchent les transpots en commun et services qui n’existent pas au sud Soudan. L’adaptation est difficile parce qu’o leur offre des terres, à eu de se débrouiller, après avoir toujours vécu dans des maisons en dur, ils doivent construire leurs cases et exploiter un bout de terre dont ils ne connaissent rien.

Ils vivent avec 10 degrés de plus que dans le nord.

Ils arriveront encore, de lus en plus nombreux, aux portes de Joba, grossissant les rangs des bénéficiaires de l’aide des ONG, qui créeront plus de programmes, enverront plus de monde sur le terrain, des services qui leur sont destinés seront développés.

Jusqu’à quand ?

Le problème est que cette ville, dans quelques jours, sera une capitale du monde.


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