LE GRAND VOYAGE.
Les yeux ouverts
Fixant le plafond
Rien ne bouge
Même pas ses cils
La bouche entrouverte
Comme une caverne
Bordée de ses lèvres sèches
Et blêmies par l’usure
Ce visage aux traits accablants
Ravagé par la douleur
Entouré de sa chevelure grisâtre
Offre un aspect effrayant
Ce frêle corps réduit avec l’âge
En un amas d’os
Recouvert d’une peau
Peuplée de rides
Epousant ce vieux lit
En bois massif
Ce corps presque inerte
Se colle au drap
Des visages abasourdis
Scrutent le moindre geste
De la vieille mourante
Dans ces dernières heures
J’entends les sanglots
Des sons des voix
Murmurant une prière
Pour l’envol de l’âme
Un signe, un dernier regard
Le sifflement du dernier souffle
Et les yeux se ferment
Sur un départ sans retour
25.01.11