L’illettrisme est dite chez des personnes ayant reçu une instruction qu’elles n’ont pas acquise ou qu’elles ont perdue. A ne pas confondre avec analphabétisme qui concerne les personnes privées totalement d’apprentissage des fondamentaux (lecture, écriture ou calcul).
L’Agence Nationale de Lutte contre l’Illettrisme estime que cette proportion est même sous-estimée puisque les français frappés de cette déficience optent souvent pour une stratégie de camouflage ou de contournement du problème. Concéder ses propres difficultés touche à la considération qu’une personne aura pour elle-même et attaque donc directement sa dignité.
L’illettrisme se révèle comme un véritable handicap dans les relations sociales et professionnelles et touchent en premier lieu les populations fragiles ou modestes. Ainsi, l’étude menée en 2010 prouve que le taux d’illettrisme est de 18% dans les zones urbaines dites sensibles, près de 26% chez les allocataires du RSA et 40% chez les détenus français. L’illettrisme est un énième facteur d’exclusion et de régression sociale.
Si les cours de remise à niveau sont une donnée courante en milieu scolaire, elle l’est beaucoup moins pour des adultes sans emploi (en version cours du soir) et encore moins pour les salariés qui peuvent difficilement y accéder. Pour ces derniers, outre la difficile acceptation de son illettrisme, il faut y ajouter les contraintes liées à la vie courante.
Avec l’ouverture de nouveaux marchés à l’international et l’évolution des technologies, l’illettrisme en entreprise pose de nouvelles contraintes. Certains salariés ne sont plus en mesure de comprendre les nouvelles compétences qui leurs sont imposées et peuvent difficilement assimiler des mots clés en anglais. Sans cette capacité d’assimilation, toute évolution professionnelle devient fortement improbable. L’ascenseur social affichera une fois de plus RDC !
A la manière d’Alvin Toffler : « L'illettré du futur ne sera pas celui qui ne sait pas lire. Ce sera celui qui ne sait pas comment apprendre ».