Habiter en Seine-Saint-Denis, mais étudier au lycée de Saint Cyr ? C’est possible. Dans le cadre du plan égalité des chances, le lycée accueille depuis la rentrée 2008 une classe préparatoire aux études supérieures
Banlieue : opération séduction ?
Le ministère de la Défense octroie depuis trois ans 15 % des places du lycée Saint Cyr aux élèves boursiers méritants. Soit une petite centaine de places chaque année. Les candidats ne sont pas tous originaires de zones urbaines sensibles et l’institution les voudrait plus nombreux. Afin de pouvoir opérer une réelle sélection. Et ainsi conserver son niveau d’exigence (au moins 97 % de réussite au Bac). L’établissement se proclame toutefois « non élitiste ».
Samedi avait lieu la journée portes ouvertes de l’école. Y étaient présents, outre des élèves, des principaux de collège, des éducateurs de prévention, des assistantes sociales de collège, des CPE, des élus… Venus de Stains, Bondy, Sevran, Bagnolet, La Courneuve, Villetaneuse : « On est en contact avec beaucoup de jeunes à la recherche de cadre, ça peut les intéresser », note un éducateur.
Seine Saint Cyr style
Chaque édition de ces portes ouvertes met en lumière l’intérêt des futurs étudiants pour les classes préparatoires du Lycée militaire de Saint Cyr. La qualité de l’enseignement dispensé, confirmée par un bon taux de réussite aux concours, constitue un argument de valeur. Le lycée offre également la possibilité de s’initier à quelques notions militaires de base et surtout d’obtenir toutes les informations sur les carrières et les armées, confortant ainsi la motivation des candidats pour le métier des armes.
L’établissement est soumis à des règles strictes et des traditions fortes : uniforme ; contrat d’objectif scolaire et comportemental sous forme de permis à points ; réveil quotidien à 6 h 30… mais également des attraits de taille : gratuité totale (inclus les remboursements de six voyages par an pour rentrer voir sa la famille) ; un adulte encadrant pour quatre élèves ; un psychologue à temps plein ; du sport à haute dose… Des perspectives d’avenir attrayantes.
Yann Sokamessou