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Le Comptoir du Relais : approuvé!

Publié le 30 novembre 2007 par Chrisos


Le Comptoir du Relais
5 Carrefour de l’Odéon, 75006 Paris.

Le Fooding est fier d’avoir eu la chance de trouver une table à la dernière minute (à part ça, ils sont fans de l’endroit). Le menu était à 45€ en octobre. Ils ne sont pas les seuls, Rosemary a aussi eu la chance d’y aller à la dernière minute, mais n’a pas été à 100% emballée (peut être que l’attente joue son rôle dans cette “expérience”. En fait, pour la terrasse, il suffit d’arriver assez tôt et si vous êtes deux et qu’il y a de la place, elle est pour vous! La description d’Alain Fusion n’est pas mal, sauf que les prix ont augmenté!

Ils sont bien sur sur CityVox, sauf que les commentaires parlent sans distinction du Comptoir du Relais de jour (sans réservation, version brasserie) et du Comptoir version soir (plusieurs mois d’attente, version gastro), ce qui n’est pas très malin. Quelques bonnes lignes dans l’Express. Thierry, des Chroniques du Plaisir, est conquis, amoureux (de l’endroit et de sa compagne de diner).
J’y étais passé au printemps 2006, et c’est un peu ce jour là qu’est née l’idée de commencer ce blog. La boucle est presque bouclée! Ce vendredi soir, après une semaine bien remplie, et près de 10 mois après la réservation, nous fêtons l’anniversaire de Céline, en famille, au Comptoir du Relais, by Yves Camdeborde. L’endroit n’est pas bien grand : deux grosses douzaines de couverts à l’intérieur, une douzaine dehors (vu la saison, couvertures rouges fournies). Le cadre a un peu changé, ce n’est plus le Monaco, dont on voit deux photos aux toilettes.

Camdeborde et sa femme ont repris le café qui s’appelait déjà Comptoir du Relais, l’ont un peu relooké, ont racheté la mini crêperie qui était à côté, ont agrandi la salle, et ont mis la main sur l’ancienne librairie, mitoyenne, transformée en crêperie, sandwicherie. Ah oui, et puis aussi l’hôtel 4 étoiles, le Relais Odéon… Bref, ils ont quelques intérêt dans le coin… Le soir, c’est nappes et serviettes blanches, c’est moins cool qu’à midi. Argenterie.

Une fois n’est pas coutume, je suis le premier arrivé, à 20h20 (enfin, Laurent est aussi là, mais il va retirer de l’argent au distributeur. Il fait froid nous entrons et nous installons. La blague de la réservation pour 2+4, qui faisait stresser Laurent (qui va encore m’en vouloir parce que j’ai écrit ça), a marché jusqu’au bout. Ma mère, Céline et mon père arriveront vers 20h30. Petits saladiers de chips pour nous faire patienter (d’autres auront un peu de charcuterie) : légère, couleur amusante qui ne rend pas très bien dans ma photo… pas mal du tout.

C’est facile, le soir, c’est un menu (48€), avec, pour le Vendredi 30 Novembre 2007, Saint André, Service N° 520 :

  • Bouillon de volaille citronnelle gingembre, foie gras ou salade de truffes noires du Vaucluse (+30€),
  • St Jacques de Bretagne en coquille, endive meunière ou œuf au plat aux truffes noires du Vaucluse (+15€),
  • Contre filet de Blonde d’Aquitaine échalote ciboulette, Chanterelles de Normandie ou Lièvre façon royale (+20€)
  • Plateau de fromages affinés par la maison Boursault
  • Table sablée chocolat Guanaja de chez Valrhona, Glace lait de brebis, mousseux de menthe, crème pistache.

Une bouteille de Billecart Salmon rosé (110€) pour commencer, 1/2 litre de Thonon (4,2€) pour les autres, une carafe d’eau pour moi. J’aime bien le cochon sur mon verre à eau.

Bouillon de volaille pour tout le monde, sauf pour moi, qui prends la salade de truffes. J’ai goûté un fond de bouillon chez Céline, avec bon petit morceau de foie gras et des mini boules de tapioca : un bon plat d’automne, pour s’échauffer. Ma salade de truffes noires : wow, un délice (je n’entrerai pas dans la polémique : un supplément de 30€ sur un menu à 48e c’est du foutage de gueule) : des cœurs de laitue assaisonnés à perfection, quelques pignons et de la truffe noire rapée finement, j’en rêve encore! Bon pain de campagne allongé.

Nous passons ensuite aux coquilles St Jacques : les noix ont été cuisinées dans les coquilles, sans être détachées, trois jolies coquilles, belle texture, accord intéressant avec les endives (peut-être un soupçon de beurre en trop?).

Nous entamons une bouteille de Fixin (Clos Marion, 55€), un bon vieux Bourgogne, il n’y a que ça de vrai! Avec la viande, c’est encore mieux. S’il fallait noter un point négatif à ce dîner, ce serait sans doute, et seulement, un problème de timing, puisque les Contre filets saignants ne sont pas arrivés en même temps : d’abord 1, puis 2 minutes après 2, et enfin celui de Laurent, environ 3 minutes après! C’est dommage, et ça a énervé Laurent, mais finalement pas si grave : belle pièce de bœuf, cuisson comme il faut, c’est tendre, juteux et savoureux! Céline a tester le lièvre à la royale : fondant, exquis!

Hormis ce petit problème de synchronisation, tout se passait plutôt bien jusqu’à présent : très bons plats, portions comme il faut (chacun tout seul, ça ferait juste mais il faut garder de l’appétit pour tout goûter et apprécier), mais, comme pour les Fingers, on aurait bien demandé à Monsieur Camdeborde/Cadbury de les faire un peu plus longs. Avec le plateau à fromage de chez Boursault (fournisseur à la Régalde déjà?) apporté au milieu de la table, on devient fou : pâte de coings, confiture de piment d’espellete, miel, caillé de brebis, brebille, petit fiancé, chistera, Saint Marcelin, Chaource et 4 ou 5 autres fromages… À tomber. Pfou! J’aurais dîné juste avec ce plateau! Du très bon, dur de s’arrêter, et de résister à la “provocation” du très gentil maitre d’hôtel qui nous dit qu’il faut tout finir. J’aurais du relever le défi!

Hélas, les plus belles choses ont une fin, et il faut raison garder, après s’être resservi de son fromage préféré, il faut savoir s’arrêter (pas facile, ça requiert une grande maitrise de soi et une belle abnégation) et finir en beauté avec le dessert. Bon, complexe, mais peut être un peu trop! En lisant le menu, je pensais qu’on avait le choix entre la première et la deuxième ligne, en fait, le dessert était sur les deux! Tarte au chocolat extra, glace au lait de brebis pas mal, mais je l’imaginais plus fraiche, mousseux de menthe allgood. Le petit geste sympa : la petite bougie pour Céline.

Fin de cet excellent dîner. Cela faisait un moment que j’attendais ça. Autant de temps à attendre, ça me rend mauvais, je pensais que je serais déçu, que ce serait du foutage de gueule, un piège à gogo et un exemple de plus de l’esprit moutonnier des gens. Je voyais déjà le titre de cette critique : “Le Comptoir du Relais, surfait”… Et bien je me suis agréablement planté, et c’est tant mieux! Nous avons passé un moment très agréable, le cadre n’a rien d’exceptionnel, mais le service, à part un petit problème (à priori en provenance des cuisines), est gentil, attentif, plein de bon sens!

La clientèle, à vrai dire, ne nous a pas vraiment dérangés : Isabelle Carré, quelques touristes anglophones, sans doute descendus à l’hôtel, des copains du chef avec qui il a passé un peu de temps à leurs tables. Et quelques spécimens amusants, qui pensaient sans doute que le soir c’était comme à midi : “on voudrait dîner rapidement avant le cinéma, nous avons déjà pris nos billets”, on encore des ignares qui se pointent sans réservation, se voient proposer une table en terrasse, et qui la refusent… Très amusant!

Bilan : près de 100€ par personne (le Champagne y est pour 20€/personne, et il y a 10€ de supplément par personne pour les truffes et le lièvre), ça reste plus qu’acceptable pour cette très belle expérience gastronomique. Je reviendrai!

Après ça, j’arrive à motiver mon père pour un cocktail au Bar, tandis que les autres attrapent un taxi pour rentrer (et éventuellement ressortir).


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