C'est aujour'hui que Jacques Attali remet son rapport pour doper la croissance à Nicolas Sarkozy. On commence à connaître Attali, homme brillant fourmillant d'idées ayant travaillé pour François Miterrand, mais qui ne rechigne pas de prêter ses services à droite comme à gauche.
En somme, un homme plutôt classé à gauche, mais peu hostile à la droite, ce qui en faisait un axe parfait pour la prétendue politique d'ouverture de notre omni-président. Pour toutes ces raisons, il lui a confié ce rapport sachant qu'il en ressortirait de quoi piocher quelques bonnes idées et surtout de les faire avaliser du sceau de l'ouverture.
Seulement le sieur Attali est pour le moins incontrôlable et iconoclaste. Tout d'abord, il a fermement avancé que son rapport était à prendre ou à laisser en bloc. Il a d'ailleurs été encouragé dans ce sens par Nicolas Bling-Bling qui lui a promis qu'il prendrait tout et l'appliquerait. Ensuite, il y a mis un certain nombre de choses que ne renierait pas le plus libéral de nos hommes politiques, mais aussi des projets complètement utopiques comme ses écopolis, villes nouvelles et écologiques ou son projet d'ouverture à l'immigration qui fâche l'UMP.
Au final, ce rapport qui devait être à la fois un piège pour la gauche par l'intermédiaire d'Attali ne va-t-il pas se retourner contre Sarkozy ? Il sera tenter de picorer ce qui lui convient en délaissant ce qu'il n'apprécie pas, mais Attali risque fort de montrer bruyamment son désaccord. En plus, Sarkozy se désavouerait lui-même, écornant davantage son image d'homme de parole.
S'il applique tel quel le rapport, Sarko va se mettre à dos une partie de son électorat hostile à l'immigration à deux mois des Municipales.
Au final, Attali est parvenu à faire l'unanimité contre lui avec un projet mangeant à tous les rateliers (comme son auguste auteur), un peu à l'image de son anagramme célèbre : ATTILA !
Dominik