Pourquoi Mam devrait démissionner
Je tiens à rendre ici hommage au travail d’un véritable journaliste, Samuel Laurent ¹, à propos de l’affaire de Michèle Alliot Marie, Ministre des affaires étrangères, et de son compagnon Patrick Ollier, ministre des relations avec le Parlement, qui soutient la version (normal, il est mouillé aussi…) de celle qui se trouve être sa femme dans le civil… (Non non, pas de népotisme là dedans, seulement des compétences…).
En effet, non contente d’avoir tourné l’image de la France en ridicule il y a peu en proposant d’envoyer le savoir-faire français (sous forme de l’envoi de gendarmes au secours de Ben Ali… Belle initiative !), voilà que le Canard enchaîné nous apprend aujourd’hui qu’elle a profité, avec sa famille, de la générosité de l’homme d’affaires tunisien Aziz Miled, présenté par beaucoup comme un membre du clan Ben Ali, ce que, bien entendu, elle nie, allant jusqu’à qualifier ces allégations de mensonges… Mr Miled ne serait, selon elle, tenez vous bien, pas du tout un ami mais « une victime du clan Ben Ali ». Bien sûr bien sûr…
Une version à laquelle Samuel Laurent - à qui je laisse ici la parole – tord le cou :
AZIZ MILED A LARGEMENT SOUTENU BEN ALI
Une version qu’il est aisé de mettre en doute. Deux éléments jettent d’emblée le trouble. D’une part, les avoirs d’Aziz Miled ont été gelés par la Suisse, en même temps que ceux des proches du clan Ben Ali.
D’autre part, l’homme apparaît dans deux appels pour une nouvelle candidature de M. Ben Ali à la présidence de la Tunisie. Le premier, en août 2010, émanait de 65 personnalités exhortant « le dépositaire de la confiance » à se représenter en 2014. Le second, en septembre 2010, regroupait 54 personnalités du secteur des transports implorant « le sauveur de la patrie »…
Plus troublant encore, Aziz Miled figurait en 2009 sur la liste des 350 membres du comité central du Rassemblement constitutionnel démocratique (RCD), le parti de Zine El-Abidine Ben Ali. Autant de collusions que l’on pourrait, certes, mettre sur le compte de la nécessité pour un homme d’affaires de ne pas s’inscrire en opposition à un régime autoritaire. Mais les rapprochements ne s’arrêtent pas là.
(la totalité de l’article est ici, je ne peux que vous inviter à en prendre connaissance, tant il est édifiant !).
Bien entendu, au PS, c’est la curée.. Après Ayrault qui avait donné le coup d’envoi, ce sont respectivement Valls et Montebourg qui poursuivent la charge. par contre du côté de l’UMP, Copé, contrairement à ses habitudes, est plutôt gêné…
Malheureusement pour nous, en tous cas, ce n’est pas l’unique erreur de la diplomatie française… du seul ressort de l’incompétence de MAM ? C’est à voir…
¹ qui nous prouve par là même qu’il n’y a pas que des journalistes couchés… ;)