La résistance s’organise contre la venue de l’ex-président américain George W. Bush à Genève. Une forte mobilisation est prévue pour le samedi 12 février devant la Poste du Mont-Blanc à 14h30. Jamais un refus de la part de la société civile de recevoir une personnalité politique n’a été aussi unanime. J’ai sous les yeux le flyer officiel qui appelle à manifester contre “un criminel de guerre” pour parler de l’ex président américain. En arrivant au chiffre 40, j’ai arrêté de compter le nombre des associations et partis politiques qui soutiennent le collectif pour l’application des Conventions de Genève, contre l’impunité pour les criminels de guerre, derrière le rassemblement du 12 février.
Aujourd’hui à 11h30, le même collectif a invité les médias pour un point de presse sur la Place du Bourg-de-Four à quelques mètres du Tribunal de Genève. Paolo Gilardi (Gauche-anticapitaliste) accompagné de Hafid Ouardiri (Fondation de l’Entre-connaissance) et d’autres militants a pris la parole pour condamner la venue de Bush, informer sur les actions du collectif et s’indigner devant le silence des autorités. Dans le collimateur du militant Gilardi, la Présidente de la Confédération Micheline Calmy Rey bien sûr mais aussi la conseillère fédérale Simonetta Sommaruga, le procureur général Zappelli ainsi que le Conseil d’Etat...qui selon lui brillent par l’indifférence qu’ils manifestent envers la venue à Genève d’”un criminel de guerre”. A la fin de son intervention Paolo Gilardi a annoncé le dépôt de 17 plaintes individuelles de suisses et de quelques irakiens naturalisés suisses contre Bush en complément de deux plaintes collectives une auprès de la Confédération et une deuxième auprès du procureur de Genève. Action beaucoup plus symbolique qu’efficace. Un coup d’épée dans l’eau! Bush ne sera jamais traduit devant un tribunal.
PS: Georges W. Bush est l’invité du gala annuel de charité au profit de la Fondation juive Keren Hayessod. Un gala de récolte de fonds en faveur de l’Etat d’Israël.