Magazine High tech

[TEST] Dead space 2

Publié le 03 février 2011 par Dirtgamerz

DS2 E32010 13

"A l'aube du 25ème siècle, l'humanité est en péril. Toutes les ressources de la Terre furent consommées, et elle fut obligée de se tourner vers l'espace. ainsi furent créés les briseurs de planète, ces vaisseaux gigantesques capables de détruire des planètes pour pouvoir en extraire les precieuses ressources. L'appat du gain était tellement fort que le premier et le plus célèbre des brise-surfaces, l'USG ISHIMURA, brava les règles en allant miner sur la planète Aegis VII pourtant interdite. Là bas ils trouvèrent du minerai en abondance et... le Monolithe. La mort s'empara d'Aegis VII puis se transmit sur l'Ishimura tandis que les survivants de la colonie décidèrent de s'y réfugier pour échapper au fléau. C'est ainsi qu'Isaac clarke, ingénieur de profession est envoyé en mission de secours sur l'Ishimura, afin de découvrir ce qui s'est passé mais aussi de retrouver sa petite amie, officiant comme medecin sur le vaisseau. Isaac découvrit le Monolithe et fit face au fléau nécromorph, pour ensuite fuir ce cauchemar. Mais sa rencontre avec le Monolithe le changea à jamais..."

3 ans... Il s'est passé 3 ans depuis l'horreur de l'Ishimura, et Isaac se retrouve prisonnier dans un institut mental au sein de la Méduse, une station en orbite autour de Titan, une lune de Saturne. C'est ainsi que le cauchemar recommence; A peine quelqu'un vient secourir Isaac qu'il se transforme en nécromorph sous ses yeux ébahis et, c'est encore cerclé de sa camisole de force que l'ingénieur doit courir pour échapper aux monstres avides de sang. Au fil de son périple à travers la désormais station morte, Isaac se trouvera piégé une fois encore par l'influence qu'exerce le Monolithe sur lui et sombrera chaque fois un peu plus dans la folie. L'univers de Dead space se trouve être riche et le scénario, bien qu'axé autour du Monolithe, explore les fins fonds de l'esprit malade d'Isaac, qui dispose de la parole cette fois ! Renforcant encore plus sa détresse ou sa colère, le rendant beaucoup plus expressif devant l'horreur qui s'étale devant lui.

La première chose à noter dans Dead space 2 est que, contrairement à son ainé, il a un gout prononcé pour la mise en scène; Alternant tantôt scènes d'action intense avec des ennemis de plus en plus retors qui sortent des conduits d'aération, rampent dans votre dos et vous attaquent en masse et tantôt des scènes de stress pur et simple où l'on entendra plus que l'on ne verra. Mention spéciale à la première scène des traqueurs où j'ai crû me chier dessus, tant ces ennemis sont sournois et retors.

Mais le véritable génie de Dead space 2 est que malgré l'enchainement de scènes cultes (clairement) il arrive à garder ce pourquoi il existe et qui fait l'essence du survival-horror : la pression, la peur. Et c'est bien là tout ce qu'on lui demande !

DEDSP2multiSCRNe3 11

Mais revenons un peu en arrière voulez-vous ? en 2008, un certain Dead Space, survival horror science-fiction sort. Une nouvelle license qui a fort à faire pour tenter de faire de l'ombre aux actuels ténors du genre, tous japonais, tels que Resident Evil et Silent Hill. Sauf qu'au lieu de simplement leur faire de l'ombre, Dead space se contente tout bonnement de les surclasser, et ce dans tous les domaines. Plus flippant, plus retors, plus oppressant, le titre viscéral est encensé par la critique mais obtiens un accueil mitigé auprès du public. C'est sur la durée que Dead space a su se faire connaître et faire valoir ses atouts, et surtout, sa place désormais dominante sur le marché du survival horror.

On attendait donc beaucoup de Dead Space 2 et EA semblait aussi miser dessus... A raison !

Gardant le même système de vue à la troisième personne, avec une interface... inexistante, dead space 2 se situe dans la continuité directe des standards désormais propres à cette série mythique. Ainsi vos RIGs à savoir, votre vie, sont affichés sur votre colonne vertebrale, votre stase est affichée sur votre armure et votre inventaire s'affiche sous forme d'hologramme, qui s'incruste parfaitement dans le jeu, sans coupure d'aucune sorte. Vos munitions apparaissent sous forme d'un affichage digital quand vous mettez votre arme en joue, vous pouvez améliorer vos armes et RIGs à l'aide de points de force, acheter des équipements aux stocks et enfin Isaac se trouve être un peu plus rapide et moins lourdeau que dans Dead space 1. Ce qui ne sera pas du luxe pour échapper à ce qui l'attend. 

Car Dead Space 2, contrairement à son ainé, ne laisse absolument aucune chance dans les modes de difficulté supérieurs. Ennemis sans pitié, nombre de balles et argent divisés par deux et même, pour le dernier mode, la possibilité de ne sauvegarder que 3 fois et où chaque mort est sanctionnée par un retour à la dernière sauvegarde...

DS2 E32010 04

Le bestiaire se trouve également enrichi : entre les pukers, qui vous vomissent dessus et appliquent un effet de corrosion sur votre armure, vous empêchant de vous déplacer, ou autre Traqueurs, qui se cachent et guettent un moment où vous avez le dos tourné pour vous charger et vous empaler en passant par les bébés explosifs, les gamins qui hurlent et vous chargent en groupe, Isaac aura de quoi faire avant d'atteindre la fin du jeu. Cette aventure se trouve également être plus longue et plus variée que le premier (et bien plus difficile) et il faudra à un néophyte une 15aine d'heures je pense pour le finir. Pour ma part, étant un GROS vétéran du premier, il m'a fallu 9h30 environ au compteur en difficulté maximum (fanatique, la difficulté ultime se débloque plus tard) mais environ 12-13h en temps réel, tant je suis mort de fois à certains endroits.

Cependant, pas de panique, si coté méchant ça a évolué, Isaac voit son arsenal et ses capacités sensiblement améliorées elles aussi. Vous aurez ainsi, en plus de toutes les armes du premier (lance flammes, fusil d'assaut, cutter plasma et compagnie), un lance javelots éléctrique, un lance-mine, un sniper (d'la balle celui la !) et une amélioration sensible de la télékinésie. Gadget dans le premier, elle devient indispensable en grimpant la difficulté : sa puissance est désormais décuplée, vous pouvez arracher les griffes des cadavres de nécromorphs pour en empaler d'autres avec, leur jeter des items bien plus rapidement et facilement qu'avant. La stase se voit également améliorée visuellement, se recharge avec le temps et les recharges de stase instantanées se trouve désormais très souvent (elles se stack par 3 dans l'inventaire).

DEDSP2multiSCRNgc03

Mais ce qui marque une véritable coupure avec Dead space premier du nom, c'est le changement de lieu. On passe de couloirs de vaisseau spatial étriqués aux grandes allées, magasins, églises d'une grande station spatiale civile, ce qui change sensiblement la donne. Le level design est génial, magnifique, absolument pas répétitif et très recherché : comme dit précédemment, vous serez donc amenés à visiter entre autres : une galerie marchande, un asile psychatrique, une mine, un laboratoire, une église unitologue ainsi qu'à aller dans l'espace. Ici aussi, l'armure d'Isaac subit un sacré boost, en plus d'être hyper stylée, elle vous propose à présent de passer en mode Iron Man et de carrément VOLER dans l'espace, exit le système de saut dans les zones anti gravitées, et bonjour le vol libre.

De plus, comment évoquer Dead space sans évoquer sa bande-son magistrale ? Le premier nous as gatés, le deuxième le fait encore plus ! Musiques géniales, mettant tantôt la pression, tantôt foutant les jetons et bruitages gigantesques, il suffit d'entendre les Pukers vomir, les Traqueurs gratter et couiner pour immédiatement identifier son ennemi et au passage, se chier dessus royalement (Les traqueurs...).

Dead space 2 propose en plus un bonus de taille : un mode multijoueurs, bien séparé du solo (aucun succès ne dépend du multi, c'est que du bonus). C'est donc avec une grande appréhension que je me suis attelé à cette section multi-joueurs du jeu. Globalement les parties s'articulent en 2 manches ou deux équipes s'affrontent pour des objectifs divers. Une équipe joue les humains et l'autre les nécromorphs. En humain, aucune surprise, c'est exactement comme le solo, gameplay de groupe en plus, mais c'est coté nécromorphs qu'on note le plus d'originalité. Vous pourrez en effet incarner n'importe quelle bêbette que vous aurez affronté dans le solo (mention spéciale pour le lurker hyper sournois qui se planque sur le plafond et bourrine à distance ^^). Après plusieurs sessions, au gré d'un système classique d'XP gagnée en fonction des frags/objectifs accomplis et montée en grade (puis déblocage d'armes/tenues/perks), force est de constater que ce multi est quand même plutôt sympa ! Son seul défaut est de manquer d'ambition, il y a peu de maps, les objectifs sont toujours les mêmes... On constate rapidement qu'il a été développé vraiment à part du solo et c'est vraiment dommage. En bref le multi se propose comme une feature bonus qui aurait gagné à être plus ambitieuse mais en l'état, estimons nous heureux de ce que nous avons et surtout, que ce multi n'ait pas pris le pas sur le solo.

ds2 mar 10 E

Enfin, pour conclure, disons que Dead space 2 se veut l'apôtre du plus : plus stylé, plus violent, plus dur, plus beau, plus énorme tout simplement, il s'agit là d'une des meilleures expériences vidéo-ludiques que j'ai eu ces dernières années.

Je n'ai pu, à titre personnel, constater que peu de défauts, l'un est que les cadavres disparaissent (!!) et l'autre est qu'exploser les ennemis avec une bombe sur le bras à moyenne-longue distance vous fait exploser aussi (bug ? je suis mort tellement de fois à cause de ça). A noter aussi que le multi qui fait ici figure de bonus sympa aurait gagné à être plus développé (plus de joueurs/plus de maps/plus d'objectifs...).

Hormis ça, Dead Space 2 dispose d'une mise en scène gagnante et d'un enchainement de passages d'anthologie, malgré une action un peu trop présente vers la fin. Une chose est sure, Dead space 2 trône fièrement sur le piedestal unique du "Meilleur survival horror" balayant tout ce qui fut avant lui. Dorénavant on doit compter sur lui et les cartes sont à présent dans les mains des réalisateurs des prochains Resident Evil / Silent Hill pour tenter, pourquoi pas, de reprendre la place à cet ancien outsider américain.


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Dirtgamerz 51 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte