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La dérive des continents

Publié le 27 janvier 2011 par Alteroueb

Un sentiment étrange me parcourt. L'actualité du moment s'emballe : déclarations, primaires, manifestations, révolutions, chômage, travail, développement, sécurité, riches, pauvres, récidivistes, etc... Les concepts s'empilent et s'entrechoquent; aux discours succèdent d'autres discours, où l'on trouve absolument tout et son contraire dans les phrases prononcées par notre grand manitou. Comme on dit à Tunis, c'est le souk. Et si nous vivions un moment charnière, un espèce de point de non-retour, un de ces moments de l'Histoire que nos enfants retiendront ?

Dans cet infâme brouillard, à la lecture des déboires mécaniques de Dame Monolecte et sa perception amère d'une société en décomposition, une petite lumière m'est apparue dans un commentaire d'un nommé Riyik, extrait que je vous livre ici :

Je suis personnellement très inquiet, depuis à peu près l'année 2002, c'est à dire après le 11 septembre, une date qui après Maastricht, avant le référendum européen, marque une attaque planétaire des Etats (le G20) contre la culture qui lui résistait le mieux (orientale) et contre ses propres peuples. Secousses qui se répercutent sur l'Algérie, la Tunisie et dont l'impact, de plus en plus visible, se manifeste sous la forme d'une surenchère fasciste dans toute l'Europe.

En somme, pendant que le continent africain entame une partie de dominos singulière, et voit certains de ses habitants s'organiser, se regrouper et se soulever dans un grand élan collectif pour chasser tyrans et profiteurs, l'Europe, elle, se tourne vers le passé en pensant y trouver LA solution.

Car c'est bien un retour en arrière qu'opèrent les sociétés occidentales modernes. Recul social d'abord, en dynamitant toutes les avancées nées des luttes et de vraies solidarités. Recul moral ensuite, en plaçant l'argent et le profit comme seule valeur universelle. Recul humain enfin, en dépersonnalisant la société, en individualisant absolument tout. Plus de responsables, plus de coupables, Pour gagner sa Rolex, il faut dorénavant marcher sur le voisin, ou crever... Peu s'en rendent compte, et personne ne bouge.

La dérive des continentsDans ce jeu de poker menteur, les partis fascistes sont de plus en plus présents dans les " démocraties " occidentales et grignotent lentement mais surement les petits points qui les rendront demain incontournables. A peu près toutes sont impactées, Allemagne, Autriche, Italie, Belgique, Hongrie, etc... même les Etats-Unis avec leur tea-party.

En France, Marine le Pen se démène pour donner à sa machine de guerre une image lisse, respectable et policée, et reprendre à l'UMP les ouailles perdues en 2007. Le changement de ton, son discours, malheureusement, est de nature à attirer vers elle et le Front National bon nombre d'exclus, de pauvres gens, d'idéalistes, d'inconscients. J'ai bien peur qu'on revive un nouveau 21 avril, et qu'on ait vraiment à choisir entre la peste et le choléra.

L'Afrique brise ses chaines, et l'Europe se lie les mains. L'immigration va peut-être changer de sens.


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