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Argentine, du rugby derrière les barreaux

Publié le 03 février 2011 par Aguirrenico

Les valeurs du rugby… l’expression s’use tant on en abuse. On ? Le monde du rugby en général, les médias… Pour une fois, ces valeurs retrouvent leur sens dans une histoire qui nous vient d’Argentine. Voici les images… et quelques mots pour ceux qui ne parleraient ni anglais ni espagnol (le documentaire se comprend malgré tout).

Argentine, du rugby derrière les barreaux

L’histoire se passe dans l’Unité 9 du service pénitentiaire de Buenos Aires, un établissement perdu au milieu de nulle part, 12000 détenus et une sécurité maximale. Il y a trois ans, Leonardo Crespo, condamné à 21 ans de réclusion pour meurtre découvre en discutant avec deux autres codétenus qu’ils ont joué au rugby dans leur jeunesse. L’idée de créer une équipe vient de voir le jour et, assez rapidement, ils se retrouvent à 25 à s’entraîner ; certains comme eux avaient déjà joué, d’autres découvraient ce sport. Petit à petit, le personnel du pénitencier constate que le comportement des 25 s’améliore, ils ont moins violents, ils retrouvent un peu d’estime en eux, de confiance. Tant et si bien que devant ces progrès, la direction de la prison autorise la mise en place d’un match hors des murs de la prison : le premier jamais organisé au monde. Ce sera face à une équipe de vétérans, de la ville de La Plata où évoluent des avocats et des personnes travaillant dans l’univers de la réinsertion. Les images du match sont touchantes et le jeu de certains prisonniers pas mal du tout ! Et malgré la bonne bouille de Leonardo Crespo avec ses faux airs de Mel Gibson, la sécurité autour du match est impressionnante. Quant aux images où l’arbitre après avoir sifflé la fin du match, se tient dans le cercle des prisonniers pour leur dire la fierté qu’il avait à les arbitrer, elles sont pour le moins étonnantes. Et encore plus étonnantes lorsque tous les joueurs le prennent dans leurs bras en pleurant ! A la différence d’un film où « tout est bien qui finit bien », il n’y eut certes pas d’évasion, mais la journée terminée les joueurs ont réintégré leurs cellules. Et pour beaucoup, pour encore de longues années.



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