- L’idéologie 2.0_l’idéologie, pas le 2.0_qui survalorise l’intelligence des foules par rapport à celle des médiateurs, qui préfère Wikipédia à l’Encyclopédia Universalis et qui soutient, comme Thierry Crouzet_ que par itérations successives les «gens» peuvent définir la bonne constitution européenne ou les bonnes décisions politiques. Je crains que le «participationnisme» soit aussi teigneux et condamnable que l’élitisme.
- L’idéologie Pull_qui repose comme la précédente, sur le postulat vrai, que les gens sont de plus en plus formés et autonomes_en communication interne (très en vogue dans les groupe anglo-saxon) qui plaide que le temps des messages push est révolu parce que l’individu «fait ce qu'il lui plaît» et n’est donc accessible qu’à ce qu’il choisit. Ma conviction est plutôt que, comme le pédagogue, le communicant doit pouvoir dire des choses que les gens n’ont pas envie d’entendre. C’est même son art principal…
- L’idéologie de l’intégration qui est le verso des deux précédentes : de peur que les gens fassent «tout et n’importe quoi», on essaie de normaliser leurs comportements en leur offrant des outils universels censés homogénéiser les pratiques. SharePoint, la plate-forme de Microsoft, en est sans doute un des avatars. La question que je me pose est la suivante : comment une plate-forme intégrée et utilisée au mieux par quelques milliers d’utilisateurs peut-elle rendre le service des outils Web les plus performants utilisés par des millions d’internautes ? Un des commentaires de BLA*G! cite, à propos d’une récente note de Tristan Amen, l’anecdote suivante : «Pour illustrer ce que dit Tristan sur SharePoint, apprenez que la SSII chargée de l'intégration de la solution… a devisé un simple nuage de tags sur un blog SharePoint à hauteur de l'hallucinante somme de 4 900 euros... »
C’est le prix de l’intégration
Comme vous le voyez je ne suis pas un fana des modes et des idéologies…