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Le MSC - Marine Stewardship Council :
Il s'agit d'un marquage privé faisant l'objet d'un contrôle indépendant. Ce label international de pêche durable a été créé en 1997 à l'initiative du WWF et d'Unilever pour lutter contre les problèmes de surpêche et de disparition d'espèces de poissons. Toutefois il a récemment été remis en cause par la revue Natura en raison d'erreurs commises sur la labellisation d'espèces dont les stocks sont en danger.
Le Label AB- Agriculture Biologique
Label officiel du bio français depuis les années 60, il distingue les produits issus de l'agriculture biologique, produits végétaux cultivés et animaux élevés sans recours aux produits chimiques et dans le respect de l'environnement
Parce qu'il est difficile d'évaluer ce qu'un poisson sauvage ingurgite, seule la pisciculture peut être éligible au label bio.
Le label rouge
Il ne s'agit pas d'un label bio. Le Label rouge atteste que le produit possède des caractéristiques supérieures à celles des produits standards. A toutes les étapes de la production et de l'élaboration, le produit Label rouge répond à des exigences définies dans un cahier des charges homologué.
Le poisson doit ainsi garantir un profil organoleptique supérieur, un contrôle du taux de graisse, une traçabilité parfaite et une date limite de consommation.
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Un rapport de la FAO tire la sonnette d'alarme sur un seuil record de consommation de poisson en 2010. Excellente source de protéines et aliment sain quand issu d'eaux non polluées, le poisson victime de son succès pourrait-il disparaître de nos océans ?
La consommation de poisson ne cesse d'augmenter. Et ce n'est pas Jacques Perrin ou une organisation écologiste qui l'affirment mais la FAO (Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture), dans un rapport sur "la situation mondiale des pêches et de l'aquaculture" rendu ce lundi.
Celui-ci annonce que la consommation mondiale de poisson a atteint un nouveau seuil inégalé en 2010 avec près de 17 kg consommés par habitant en une année. Les pays les plus consommateurs restent les pays occidentaux et les pays asiatiques, Chine en tête. La France se positionne dans la tête de liste européenne. Alors qu'au début des années 60, la consommation annuelle de poisson d'un Français atteignait à peine les 18 kg, on est passé à plus de 35 kg en 2005.
Selon la FAO toujours, les stocks mondiaux de poisson surexploités, épuisés ou en phase de reconstitution sont légèrement supérieurs à ceux de 2006 à environ 32% du total, et "doivent être restaurés d'urgence". Ainsi, elle confirme "qu'aucune amélioration n'a été observée dans la situation des stocks halieutiques mondiaux".
Chaque année, environ 132 millions de tonnes de poissons sont pêchés dans le monde et 70 millions de tonnes (68,3 M en 2008) de poissons sont produits et pêchés en aquaculture. Ce qui est beaucoup trop au vu des ressources disponibles.
Lire : Thon rouge : la France complice de la surpêche et du marché noir ?!
Le problème de la surpêche réside dans les méthodes de pêcherie employées. Aujourd'hui essentiellement industrielles, elles tendent à emprisonner leur butin sans faire de distinction entre espèces désirées et espèces indésirables, qui sont la plupart du temps rejetées inertes dans l'océan. Elles prélèvent des quantités trop importantes en une seule fois (sennes et chaluts pélagiques), endommagent les fonds marins (dragues et chaluts de fonds) quand elles ne prennent pas au piège des tortues marines ou autres espèces en voie de disparition.
De plus, les normes quand à la taille minimale de capture ne sont pas suffisamment respectées et les moyens de contrôles insuffisants. La pêche illégale échappe aux quotas et limitations d'activité. Cela signifie que bien souvent, les poissons disparaissent dans les filets avant même d'avoir pu se reproduire.
Pour peser sur le fléau mondial de la surpêche, il est important que chacun adapte ses choix de consommation aux ressources halieutiques disponibles. Ne serait-ce qu'en remplaçant une espèce de poisson consommée par une autre. La responsabilité quant à la sensibilisation des consommateurs revient prioritairement aux grandes surfaces puisqu'elles représentent 70% des ventes de poisson en France. Mais les poissonniers et les restaurateurs ont également un rôle à jouer, en valorisant les labels ou en modulant les menus proposés en fonction des ressources disponibles.
Lire : Les restaurants Accor suppriment le thon rouge de leurs cartes
Dans son rapport, la FAO préconise "l'intensification des efforts visant à resserrer les contrôles dans le secteur" en adoptant, par exemple, des mesures commerciales contre la pêche illicite, non déclarée et non réglementée. Elles permettraient d'interdire l'accès au commerce international des poissons et produits résultant de ces pratiques. Le rapport va également dans le sens de la création d'un registre mondial des navires de pêche. L'idée étant d'attribuer un "numéro d'identification unique" à chaque navire, indépendamment des changements de propriétaire ou de pavillon. Cette mesure de transparence faciliterait le travail de la police maritime luttant contre la pêche illégale.
En attendant de telles mesures, la campagne " Mr.Goodfish ", lancée par le Réseau Océan Mondial, est un bon moyen de s'informer. Sur son site Internet, Mr Goodfish propose des listes de poissons à consommer - en précisant leur taille minimale - en fonction de la saison et de la zone de pêche. Pour l'hiver 2011, il est ainsi suggéré de préférer les calamars, la seiche, le merlan, le bar, le rouget barbet, le maquereau ou encore, dans la catégorie mollusque, les coquilles Saint-Jacques. Ce pense-bête alimentaire donne ainsi la possibilité de faire des choix raisonnés et responsables à l'heure de remplir son caddie. Moins consensuels, le WWF et Greenpeace ont chacun publié des guides d'achats, également consultables sur leur site Internet.
Voir le site de Mr.Goodfish : www.mrgoodfish.com
Voir le guide " Et ta mer t'y penses? " rédigé par Greenpeace : http://www.greenpeace.org/raw/content/france/presse/dossiers-documents/et-ta-mer-t-y-penses.pdf
Alicia Muñoz
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