Avec les enfants, c'est pire. «Pire pire» depuis que je ne les ai avec moi qu'une semaine sur deux. Quand ils sont là, je voudrais faire mille choses avec eux et - jusqu'à ce qu'il n'y a pas si longtemps - je sentais qu'il fallait que je rattrape le temps que je n'avais pas eu avec eux. En une semaine, je voulais faire deux semaines. Défi plutôt idiot quand on y pense. Mais il y avait en moi cette urgence de faire plein de choses. Je dis bien «en moi» car eux, tout ce qu'ils demandaient (je l'ai finalement saisi!), c'est de profiter de cette semaine rien de plus! Il n'avait rien à rattraper! Pas de retard ni rien! Ils sont rendu là, un point c'est tout.
Dans notre vie perso, c'est souvent la même chose. Moi, en tout cas. Je fais dix choses à la fois. Preuve de productivité? Il parait que non. Même que le multitasking, qu'on croyait le summum de la performance, serait contre-productif. Il nous rendrait idiot, même. Alors, il faut travailler (dur!) pour défaire un peu cette tendance. On s'entend que faire une seule tâche à la fois est plutôt utopique. Je ne suis pas rendue là. Mais au lieu d'en faire dix, je pourrais en faire que 2 ou 3 (ok, pas plus de 4 promis!). Apprendre à délaisser la vitesse au profit d'une certaine épuration aussi. Pourquoi ne pas choisir ce qui est vraiment utile, nécessaire ou plaisant. À ce sujet, vous lirez l'excellent billet de Mél

Je n'ai rien à rattraper. Je n'ai pas besoin de vivre vite. Il faut que je le comprenne. J'ai des choix à faire. Mais surtout, il faut que je me débarrasse de ce sentiment d'urgence. Je n'ai pas à tout faire. Je peux ralentir. Prendre un petit chemin plutôt que l'autoroute. Prendre un bazou plutôt qu'un bolide. Moins joli, moins «flash», mais tellement plus agréable pour ce qui me permet de voir... C'est ça aussi accepter d'être (Z)!