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La Tunisie de Michèle Alliot-Marie et de Patrick Ollier

Publié le 04 février 2011 par Gezale

La Tunisie de Michèle Alliot-Marie et de Patrick Ollier

L'apothéose de la Canaille. LM Boutet de Monvel

La propension du milieu médiatique à surfer sur l’information et à n’en appréhender que l’écume se confirme une fois encore avec l’actualité de ces jours derniers. Les évènements que vit actuellement l’Égypte, pour extrêmement importants qu’ils soient, ont totalement éclipsé de la scène médiatique le pays d’où tout est parti : la Tunisie. C’est en faisant beaucoup d’efforts qu’on parviendra à trouver quelques bribes d’information sur son évolution politique au cours des jours derniers. Pourtant, passé le choc provoqué par le départ de « mon ami le président Ben Ali », comme disait certain chef d’État, le choix des personnes appelées à composer le gouvernement transitoire est de la plus haute importance et chaque nouvelle décision peut avoir des retentissements considérables pour l’avenir de ce pays.
Mais les seules nouvelles de Tunisie qui semblent intéresser nos journalistes français sont aujourd’hui celles des dernières vacances passées par les ministres Alliot-Marie et Ollier, au frais de membres du clan Ben Ali ou de ses affidés d’hier, désormais opposants de la vingt-cinquième heure. On mesure mieux ainsi le manque dediscernement, l’étroitesse d’esprit, la médiocrité et l’affairisme sans bornes de cette poignée d’hommes et de femmes qui nous gouvernent. Car, pour un assez grand nombre de ces belles personnes, la seule préoccupation est non pas comme leur rang de ministres leur imposerait de servir, mais bien de se servir et de se faire servir. Leur ivresse du pouvoir est telle qu’elle ne leur permet plus d’exercer envers elles le moindre sens critique et une quelconque retenue. 
Cela les installe dans un bien curieux état d’esprit. Celui – se considérant au-dessus des lois qu’ils votent pour le commun des mortels que nous sommes –, d’un sentiment de totale impunité. Combien de temps encore allons-nous accepter sans broncher de nous faire donner des leçons de morale par ceux-là mêmes qui, dans leurs pratiques quotidiennes, sont incapables de faire preuve de la moindre exemplarité ? Ceux-là, quitte à me faire taxer de populisme, j’affirme haut et fort qu’ils peuvent tous s’en aller et qu’on ne les regrettera pas !
Reynald Harlaut Parti de Gauche

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