Cette phrase, très populaire en Côte d’Ivoire, est continuellement reprise par les politiciens et autres décideurs ivoiriens. Ce leitmotiv pourrait décrire plusieurs réalités ouest-africaine et plus généralement africaines.
Mais est-ce vraiment le cas ? Est-ce vraiment le chemin à suivre pour une Afrique développée ? Et si « Modern Africa » était pensée autrement ? Et si les richesses du futur dépendaient plutôt du développement du capital intellectuel, humain et novateur ? Après 50 ans d’indépendance, cette vision de l’agriculture comme objet de développement n’a pas vraiment apporté l’évolution souhaitée et je me rends compte que l’essor des pays dits « industrialisés » n’a commencé qu’ avec l’invention de la boussole et de l’astrolabe, technologies de navigation maritime. Les Technologies et la CroissanceLe siècle passé (18ème siècle), les avancées des technologies maritime telles que la boussole et l'astrolabe nautique (instrument de navigation permettant de mesurer la latitude), ont permis aux marins Anglais de naviguer tout autour du globe (Afrique, Europe Amérique), colonisant un quart de la population mondiale. En 1922 l’Empire colonial britannique rassemblait environ 458 millions d'habitants et s’étendait à tous les faisceaux horaire d’où l’expression : « L’empire sur lequel le Soleil ne se couche jamais ».Avant la maîtrise de telles technologies , Tombouctou était aussi développée que Paris, plus avancée que New-York et égale à Londres en terme de richesse intellectuelle (capital humain, capital d'innovation et capital structurel).
Un ancien proverbe de la région disait que : « le sel vient du nord, l’or du sud, l’argent du pays des blanc, mais la parole de DIEU et les trésors de la vérité ne se trouvent qu’ici à
Tombouctou
».
Le premier des technologistes (premiers architectes, ingénieurs et médecins) était Imhotep (2655-2600 avant J.C.), africain, père de la medecine moderne. Quand Ahmès, premier mathématicien et auteur du premier livre écrit il y a plus de 3700 ans, démontre que les sciences et les technologies ont été un don des africains à l’humanité, mais le paradoxe a voulu que la chute de Tombouctou ai découlé de l’inhabilité des africains à maîtriser et développer ces mêmes technologies, d’où leur incapacité à conquérir le monde et à résister au invasion marocaine et européenne .Le développement sans science est nul et non-avenu Seule une politique de développement basée sur les avancées technologiques permettra à l'Afrique de réellement progressée. Les technologies et l’innovation permettront de faire plus avec peu, et cela sans avoir à brader toutes nos réserves naturelles. Cette approche du développement doit être assimilée (adoptée, intégrée) et promue par les décideurs africains. L’on ne doit plus envisager les revenus de nos états qu’à travers les devises inhérentes à notre agriculture ou sous-sol minier, mais aussi par le biais d’une politique de développement technologiques et d’innovations sans lesquelles nos états resteront sous-développés et disparaitront (seront amenés à disparaître ?).Le pari de la démocratie est presque atteint, mais pour les 50 prochaines années nous devons rêver d’une Afrique maitrisant les NTCI – nouvelles technologies de l’information et de la communication (téléphonie mobile, lordinateurs, Internet…) à même de remplacer sélection par élection, de solutionner l’analphabétisme, transformant le citoyen lambda en reporter décentralisant les medias et encourageant la libre circulation de l’information.Ma vision est une grande Afrique ne se reposant pas uniquement sur l’agriculture mais également sur un développement technologique inégalé adapté à ses besoins de rendement organisationnel et structurel. C’est une Afrique qui pourra vendre ses solutions technologiques à toutes les nations du monde. Nous devons gagner le pari d’un développement fondé sur une économie d’innovation technologique L’histoire du monde nous indique clairement la voie. Toute nation innovante et technologiquement avancée connaît toujours une économie substantielle la transformant en nation développée.Demain appartient aux nations qui pourront découvrir, inventé, innover. Les africains peuvent effectivement permettre à leur continent de faire un saut dans l’avenir en utilisant les NTIC pour franchir la barrière de l’agriculture et des ressource naturelles et nous établir à l’Age de l’information. Par Olivier N’Da