Je suis assez impatient de lire le livre de Michel Desmurget, TV Lobotomie. Je l'écoutais vendredi midi sur France info, à l'en croire, la télévision est le cinquième cavalier de l'Apocalypse, ou presque...
Un livre à peu près similaire était paru en juin dernier, le Téléviathan. A vrai dire, les intérêts économiques qui se trouvent derrière la télévision sont tellement puissants que j'imagine bien qu'ils n'ont aucun intérêt à voir les effets de la télévision remis en question.
Un étude constatait récemment que les adolescents désertaient les écrans de télévision ... pour mieux se retrouver derrière ceux des ordinateurs, sur des jeux ou sur Internet.
A titre personnel, je n'ai pas une très bonne opinion de la télévision, particulièrement des séries qui y sont programmées et des animateurs plus vulgaires, grossiers et orduriers les uns que les autres.
Fondamentalement, le problème n'est pas tant la télévision que le contenu qu'on y met, et force est de constater qu'à l'heure actuelle, c'est la déchetterie à ciel ouvert.
L'inconvénient, c'est que l'intérêt bien compris a horreur du vide : admettons que l'on légifère pour interdire les débordements télévisuels incessants, on peut être à peu près certain que la m... que l'on nous sert trouvera un débouché ailleurs : sur internet, par exemple.
La seule issue, c'est la responsabilité des parents, mais elle est un peu illusoire. Et puis on se doute bien que les chaînes télévisées se garderont bien de faire de la publicité à ceux qui dénoncent leurs méfaits.
Pourtant, des chaînes de qualité, c'est possible : la Cinquième, Arte, entre autres, le prouvent largement, et à plus d'un égard.
Mais la télévision, au final, ne fait jamais que refléter l'état de notre société : un univers en apparence doucereux, en réalité impitoyable. Jusque dans les émissions de variétés, la Télévision sanctifie l'apparence, la force, la loi de la jungle, les apitoiements compassionnels en lieu et place de la pensée, bref, toute la saloperie qui déferle sur notre conscience collective.