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Ce qui est curieux avec le mot départ, c'est son "auto-antonymie" : signifier une chose et son contraire. Marquer la fin, mais aussi le début...
Peut-être qu'il y a des mots plus gentils que d'autres, plus attentionnés que d'autres, plus empathiques que d'autres... Peut-être que le mot départ est de ceux-là.
Peut-être est-il fait pour consoler. Peut-être comprend-il la douleur d'un adieu... C'est peut-être pour cela qu'il signifie la fin, mais aussi le début.
Il sait essuyer les larmes de la séparation par des bouts d'avenirs prometteurs, insuffler la vie à ce qui pourrait n'être qu'une perte, étayer au lieu de miner...
Et si finalement, un départ, c'était juste un gros bouquet d'éternités dissimulé dans du papier grossier au goût amer qu'on doit apprendre à déballer...