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Jour qui démarre bien avant le jour
Sous la surveillance d’astres dont je tairai le nom
Milliers d’yeux fixés sur mes moindres mouvements
Au travers des carreaux embués de la nuit
.
Oiseaux inconnus
Votre chant m’accompagne sur les chemins de l’aube
Ils s’enveniment tant qu’hommes ne bougent
Puis se taisent dans le fracas des automobiles
.
Toi,
Toi tu vaques à tes livresques occupations
Rien n’a d’importance que ces pages humées
Livrées nues à l’appétit de ta curiosité
.
Tu te lèves
Tu arpentes la pièce
Tu cherches
Ici et là
L’ouvrage oublié
Les pages non lues
.
Tu reviens à ta place
Pose tes doigts sur le clavier
.
L’esprit un peu brumeux
Tu cherches tes mots
Si rien ne vient
Tu retournes sur tes pas
.
Ce qui vient de si loin
Qu’il faut parfois longue ligne
Vaste filet
.
La pêche est parfois si maigre
Que rien ne viendrait contenter
L’intensité de ta fatigue
*
Tu es sur un bord du monde
Là-bas
Un phare te fait signe
Tes paupières battent
Des larmes coulent de ta concentration
.
Ce que tu vois est si différent
Un jardin verdoyant
Et des oiseaux multicolores
Qui te saluent du bec
.
Un monde s’efface avec tes rêves
Tu te lèves
Regrettant la douceur de ton lit
.
Déjà la douceur s’en est allée
Sur la pointe des pieds
.
Manosque, 2 Janvier 2011
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