Magazine Journal intime

Mesdames Butterfly...

Par Moushette
Aller hop, je fais mon impudique, et je vais vous raconter ma vie....
Hier nous étions de sortie sur Paname, Mister Moush et moi avec une cop' d'monbled et ses pièces rapportées. Toute cette petite troupette avait rdv à la Bastoche pour voir Madame Butterfly.
Cet opéra fait partie de mon top ten des CD qui passent le plus souvent depuis des années... Je ne l'avais découvert au cinoche il y a des années de cela, et depuis, je me contentais de la version "bestof" courte de mon CD.
Avant le début de notre réprésentation, un mossieur vient nous annoncer en solemnité : "Madame Butterfly (enfin la soprano, je ne connais plus son nom !) est malade". Vent de panique dans la salle... "Mais elle va quand même assurer la performance". Vent de ouf dans la salle !
Le spectacle démarre. Minimaliste à souhait. Aucun décor, "fond" épuré au max, costumes magnifiques mais simplistes, aucun accessoire, le chanteurs "miment" les objets. Nous sommes placés dans la fosse rang 10, l'accoustique de l'orchestre est tout simplement fabuleuse, les violons résonent dans toutes nos cellules et notre âme, le délice est immense. Arrive Madame Butterfly. Elle assure à la perfection, re-ouf, sa voix est sublime et nous ennivre.
L'histoire s'enchaine, dans un mode toujours aussi épuré (y compris les chanteurs, très statiques avec des mouvement de marionnettes), mais même pas grave, et c'est peut être même mieux ainsi pour un tel opéra, car nous sommes tous focalisés sur la beauté de la musique et des chants, et surtout sur l'émotion, la tristesse... Un petit garçon de 4-5 ans entre en scène, le fils métissé de Mme Butterfly. Il assure à la perfection un rôle long et difficile, son innocence nous touche tous et réhausse le malheur de Madame Butterfly. Ma tête s'évade avec ce petit garçon, bien loin de Bastille. Et puis il y a cette scène, où elle "renonce" à son enfant, car elle sait qu'il sera recueilli par la deuxième femme du père de son enfant. Elle lui fait cette déclaration avant de se suicider que je vous livre dans ce billet. Ses paroles me transpercent le coeur. Nous sommes tous pris par une émotion immense, et mes larmes coulent, prise par surprise par cette scène que j'avais complètement oubliée suite à  mon premier visionnage cinématographique de cet opéra.
Sortie de l'opéra, j'ai eu bien du mal à remettre les pieds sur terre, hantée par toutes ces Madame Butterfly indiennes, mortes ou non, qui ont peut être parlé ainsi à leur enfant avant le dernier au revoir...
Madame Butterfly, quelle belle façon d'appeler ces "mères de l'ombre" ou de naissance de nos enfants adoptés. Mon coeur est avec elles aujourd'hui...


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Moushette 547 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte