Présente à une conférence sur la sécurité à Munich, la secrétaire d'état des Etats-Unis craint que les anciennes valeurs disparaissent au Moyen-Orient.
Hillary Clinton estime que l'absence de réformes, associée à une nouvelle génération au chômage ainsi que le développement des nouvelles technologies de l'information, menacent aujourd'hui l'ordre actuel au Moyen-Orient, une région cruciale pour les Etats-Unis et son allié Israël.
"La région subit actuellement une gigantesque tempête qui risque de balayer tout sur son passage. Le statu quo n'est plus envisageable et les manifestations populaire qui se sont déroulées à Tunis, au Caire et dans d'autres villes de la région le prouvent aujourd'hui." Dans son discours, Hillary Clinton a évité de parler spécifiquement de la situation en Egypte alors qu'en coulisses, à Munich, l'avenir d'Hosni Moubarak domine les discussions entre les leaders politiques réunis sur place et leurs conseillers.
Hillary Clinton a insisté dans son discours pour que le changement se poursuive également chez les géants du pétrole, à savoir l'Arabie Saoudite et le Yemen. Washington met donc la pression. "Nous ne parlons pas seulement d'idéalisme. S'il n'y a pas une volonté sincère de changer les institutions politiques, l'écart ne va cesser de se creuser entre les gouvernements et le peuple. Nous ne voulons pas l'instabilité car nos intérêts sont aussi en jeu."
Barack Obama a appelé hier le président egyptien à prendre "la bonne décision" même s'il a évité de lui demander ouvertement de demissionner. Parmi les leaders politiques présents à Munich se trouvent le premier ministre anglais, David Cameron et la chancelière allemande Angela Merkel.