Doucement, je tire la poignée
Qui ouvre la porte marron rayé
Elle est là, assise, tranquillement
Endormie sur cet immense fauteuil
A la couleur verveine des feuilles
Diffusant dans l’air son rayonnement
Enveloppée dans sa couverture
D’un beau bleuté velours sans parure
Égayant le bois terni par le temps
Elle sombre dans les douceurs d’autrefois
Soupirant de temps en temps avec joie
Des amours disparus depuis longtemps
Soudainement, elle lève la tête
Regardant par delà sa fenêtre
Elle devine que la mort la poursuit
Et, sans dire nul mot, elle la suit
Aurore-2011
J'ai vécu, aujourd'hui quelque chose de tres émouvant avec l'une de mes patientes. Une femme de 92 ans, c'est pour elle que j'écris ce poème car elle m'a fait partager l'osmose de la plus grande sérénité!