Il y a des coïncidences comme ça. Sur deux ou trois jours tout m'a poussé vers ce billet que je voulais écrire depuis un moment. Suite à l'enquête du cevipof, (cnrs/sciences-po) sur le niveau de confiance des Français en leurs élus, plusieurs billets et articles intéressants sont parus. Au même moment, le mensuel Philosophie Magazine titrait « Le Peuple a-t-il perdu le pourvoir? ». Au même moment nous avons connus quelques petits tiraillements locaux. Et au même moment les Tunisiens et les Égyptiens se révoltaient.
Je ne le pense pas.
Même si il a toujours l'illusion de pouvoir s'exprimer au moment des élections, le citoyen ne se reconnaît plus du tout dans les discours des partis politiques, où des militants, ne tiennent que des discours de militants, et où les politiciens professionnels sont toujours plus éloignés de la réalité. Le thème n'est pas nouveau, j'en ai parlé ici dans un de mes tous premiers billets il y a 4 ans. C'est toujours la même question, étant donné l'état lamentable des relations entre les élus et le peuple, comment peut-on réhabiliter la politique?
Pour ma part je pense que les trois points du billet de décembre 2006 restent d'actualité. Pour réhabiliter la politique et le système, la première responsabilité est celle de l'Etat, qui doit faire respecter les règles les plus strictes de non cumul des mandats (successifs et simultanés). La deuxième revient aux élus, qui doivent sans retenue favorise le débat et la transparence dans la phase de prise de décision (on n'est pas arrivé). Quand ses deux conditions préalables seront remplies nous pourrons parler de la responsabilité des citoyens, pas avant. Billet entier ici..
Comme dit mon copain François: « Quand je vois ce que je vois et que j'entends ce que j'entends, je suis bien content de penser ce que je pense ».