Universiades : de l’or pour Candice Didier

Soutenue plus que jamais dans les gradins de Turquie par ses coéquipiers, Candice Didier s’est hissée sur la première marche du podium des Universiades d’Erzurum. La patineuse française de 23 ans glane ainsi un premier titre international

Noté à 54.40, Candice Didier s’était fait remarquer dès jeudi lors du programme court en réalisant un sans-faute. C’est sur la musique du film Manon des sources que la jeune patineuse française s’est placée en tête à la veille du programme libre du lendemain. Dotée d’une grande maîtrise technique et d’une indéniable grâce, la pensionnaire des Français volants de Paris a fait vibrer le public français venu la soutenir.

Si le programme libre n’a pas été aussi marquant, « c’était loin d’être parfait avec l’altitude, mais c’était magique et à la fois stressant d’être la favorite » explique Candice. La recette éprouvée la veille a à nouveau payé. En dépit d’une petite chute en réception de saut, la Strasbourgeoise a marqué les juges et a ainsi pu conserver son avance et empocher une jolie médaille d’or. Acclamée par les Français, l’étudiante en Staps de Paris 12 s’est amusée du soutien des garçons de la délégation tricolore : « Ils avaient tous écrit sur leur torse une lettre pour finalement former mon prénom, c’était sympa ».

Une athlète précoce

Le patinage, Candice aussi l’a dans la peau depuis son plus jeune âge. Sur la glace dès 6 ans dans les patinoires lorraines, la jeune athlète s’est inspirée des champions qu’elles voyaient à la télévision. Elle a pris le même chemin rapidement. À 14 ans Candice Didier devient la plus jeune championne de France élite de patinage de tous les temps. Malgré cette performance, la Strasbourgeoise est trop jeune pour participer aux championnats seniors, à son grand regret. Peut-être un peu trop précoce et inexpérimentée, ses débuts internationaux à l’âge de 15 ans se révèlent décevants. 13e des championnats d’Europe 2009 et 22e des championnats du monde la même année, Candice Didier a sans doute trouvé à Erzurum le marchepied vers une carrière internationale. C’est tout ce qu’on lui souhaite.

B. Noël