Manions le paradoxe, par goût mais aussi pour découvrir des idées nouvelles.
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L'adage affirme donc : "la discipline est la force principale des armées".
Quelqu'un que je rencontrais, qui est consultant aussi bien de la défense que de grandes entreprises privées, me dit en rigolant : c'est l'indiscipline, la force des armées.
Un éclat de rire plus tard, je réfléchis. Pense à Guderian qui coupait ses postes radio lors de la campagne de France, au mot de De Gaulle sur l'initiative de Leclerc. Et j'observe que l'indiscipline peut être une vertu : ou plutôt, que l'exécution des ordres en esprit malgré une non-obéissance à la lettre peut être efficaces.
Car justement, des obéissances inconditionnées peuvent être sources de défaite (von Paulus qui obéit à Hitler, n'abandonne pas Stalingrad et se fait encercler).
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Et aujourd'hui, l'armée égyptienne qui "refuse" de prendre parti et gagne, de ce fait une légitimité précieuse place Tahrir, n'est-elle pas en train de semer les graines de sa victoire future, prenant l'exemple stratégique de sa consoeur tunisienne ?
Non, vraiment, l'indiscipline peut être la force des armées. Ce n'est pas si paradoxal que ça, après tout.
O. Kempf