La perspective que présente Paul Watson est ma foi fort réjouissante. Si elle se concrétisait, ce serait un grand bonheur et un immense soulagement. Et surtout, elle prouverait que pour mettre à mal les tauliers de l'exploitation animale, il importe de frapper au tiroir-caisse, au morlingue.
C'est le cas du Japon, dans la conduite de cette chasse illégale et anachronique à la baleine.
Car oui, Paul Watson, dans un long billet dont je te livre le début ci-après, estime que l'actuelle campagne de son association Sea Shepherd Conservation Society dans les eaux glaciales de l'Antarctique pourrait bien être, heureusement, la dernière.
Je t'invite à lire avec soin la suite de son propos sur le site de la délégation française de SSCS ici : http://www.seashepherd.fr/news-and-media/editorial-110128-1.html.
Tu ne manqueras pas, par ailleurs, de programmer un enregistrement de la prochaine émission Thalassa, ce vendredi 18 février 2011 à 20h35 sur France 3.
Elle sera consacrée à Paul Watson, à son parcours militant, à l'association qu'il a constituée et qu'il dirige aujourd'hui.
"Un homme en colère"; c'est le titre de ce reportage. Ne le loupe surtout pas.
"Est-ce la dernière campagne dans l'Antarctique de Sea Shepherd Conservation Society? Je l'espère sincèrement, et les prévisions laissent penser que la guerre des baleines dans le Sanctuaire des Baleines de l'Océan Austral pourrait arriver à son terme. Le compte-à-rebours a commencé pour les baleiniers japonais.
La flotte baleinière japonaise n'a jamais été aussi faible, avec juste un navire-usine et trois bateaux-harponneurs. Le bateau de surveillance Shonan Maru No. 2 ne fait plus partie de la flotte et il n'y a plus non plus de navires éclaireurs dans les opérations de braconnage.
Mais la flotte de Sea Shepherd n'a jamais été aussi forte. Nous avons trois navires, un nouvel hélicoptère à grande autonomie, un nouvel équipement et trois équipages de bénévoles incroyablement motivés.
Nous n'avons aucune nouvelle de Glen Inwood, ou Ginza Glen comme nous l'avons rebaptisé, le porte-parole néo-zélandais des baleiniers. Il est étrangement silencieux cette saison mais peut-être que son contrat de relations publiques avec les baleiniers n'a pas été renouvelé.
L'économie japonaise a des soucis. La valeur du yen japonais a récemment baissé et l'Institut de Recherche sur les Cétacés (ICR) est devenu un handicap économique pour le gouvernement japonais, sans parler d’une source d'irritation constante pour le Ministère des Affaires Étrangères japonais. L'industrie baleinière a aussi été entachée par des affaires de pot-de-vin, de détournement de fond et de corruption.
Chaque année, le Japon est humilié à la Commission Baleinière Internationale et aujourd'hui l'Australie veut le traîner devant la Cour Internationale de La Hague pour répondre de ses actes dans le Sanctuaire des Baleines de l'Océan Austral."