A toi lecteur masculin

Hier soir, j’ai appris à ma grande surprise que je n’avais pas que deux lecteurs masculins comme je le pensais mais au minimum six. (Et peut être même 8, youpi, quel succès !). Désolée pour la mise en situation des plus pourraves, j'ai trouvé que ça :

 Un sumo ballerine, c'est la classe !

Du coup, je me suis dit qu’il fallait que je te chouchoute, cher lecteur, toi qui lit en douce mes chroniques quand ta p’tite femme a le dos tourné (genre : j’ai honte). Pour toi qui appartient à cette catégorie, sache qu’il n’y a pas gêne à avoir.

Tu lis les étiquettes des désodorisants dans les toilettes (comme le mâle d’Elodie FS que je salue), et alors ? Qui ne le fait pas. Assume. Et crie le bien fort dans le métro (tu peux me faire endosser cet acte, pas de problème, ça me fera de la pub).

Tu t’es planqué dans la chambre pendant que ta chère femme change la couche du nain espérant pouvoir me lire sans qu’elle te voit ? Aucun souci, sauf que j’espère que tu lis vite, parce que ça prend pas beaucoup de temps de nettoyer des p’tites fesses sales ; et puis as-tu pensé que tu pourrais te faire prendre en flagrant délit de lecture de chroniques ? C’est la réclusion criminelle à perpétuité qui t’attend pour un acte de ce genre, alors fais bien attention, protège tes arrières, et pars du principe que tout le monde t’espionne (même le nain a pu être acheté à coup de Kinder Maxi pour te contrôler).

Aussi, je trouve que la technique du couple A. fonctionne bien (Hélène A., je parle encore de toi décidément…) ; simple, sans bavure, pas de surprise :

Hélène lit tout haut l’article, le mâle rit (ou pleure, ou dit : « pffff, n’importe quoi, elle y connait rien »)

(Là, je serais curieuse de ce que va penser Monsieur Hélène à la lecture de ce petit aparté…A l'occaz', donne ton prénom si tu veux pas que je t'appelle Monsieur Hélène à longueur d'article)

Car oui, lecteur masculin sache que curieusement, tu n’es pas le seul à écouter mes âneries. Figure-toi que les mecs de mes copines ont fait comme toi : à force de voir leur chérie se marrer, ou s’exclamer : « n’importe quoi ! », mon lectorat masculin a augmenté.

Récemment, mon petit frère m’a avoué me lire. La grande classe, pour lui qui ambitionne d’être journaliste. Caille (c’est son surnom, mais j’ai rien dit, il va m’étriper s’il tombe là-dessus), sache que ta grande sœur fait de l’anti-journalisme, limite de la désinformation parfois. Je ne suis donc pas un modèle à suivre. Surtout pas.

Mais je kiffe. Ouais, je sais, je suis une rebelle. De pacotille, mais rebelle quand même.

Autre chose : parmi mes fidèles lectrices, j’ai ma voisine d’immeuble, une perle de voisine devrais-je dire. Son mâle (que je ne regarderais plus de la même façon jeudi matin quand je le croiserai juste avant le départ pour l’école) fait partie du lectorat caché. J’adore. Alors ça, c’est énorme. Monsieur Annabelle, merci de ce soutien, même s’il est encore timide.

Enfin, bref, tout ça pour dire :  les mecs, je suis flattée de votre attention.

Je m’interroge cela dit sur comment vous avez réagi face à ma chronique « ton mec est malade ». Je pense que votre chère et tendre n’a pas du vous la lire. Impossible. Vous m’auriez blacklistée direct sinon.

Ou alors, vous êtes bons joueurs. Vous admettez la petite part de vérité de cet article ; à part Captain Caverne qui a pris la mouche puis est retourné passer l’aspiro dans son antre malgré sa fièvre persistante. (On attend la vidéo d'ailleurs, je reste sceptique, smiley qui sifflote)

Parce que je dois avouer que je ne t’épargne pas. Mais rappelles-toi : « qui aime bien châtie bien ».

Franchement, sans toi, ami masculin, nous sommes toutes perdues.

Que serait Dora sans Babouche ? (et sans la carte aussi…) ; Mickey sans Minnie ?!

Tu vois où je veux en venir.

Reste comme tu es, lis en cachette si c’est ton kiff, ou en mode duo pour complicité partagée (mince, on dirait une pub pour les préservatifs…) mais surtout ne me lâche pas. J’ai besoin de ton avis, même si tu râles, même si ce que j’écris est nul, exprime toi sur le sujet de ton choix (j’attends surtout Monsieur Elodie FS : aura-t-il le courage de nous parler de son expérience avec les étiquettes des désodorisants pour chiottes ?! Même pas cap moi je dis !)

Allez, cher lecteur, je te laisse. Continue à me lire même si c'est en cachette. (T'as honte, avoue ?!)