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Les clubs Désirs d'Avenir auront-ils une seconde vie avec la primaire 2011 ? C'est l'initiative la plus novatrice des dernières années. Mais dans l'actuel climat de démobilisation, Ségolène Royal semble peiner à leur redonner la vitalité initiale.
Et si les clubs étaient l'avenir de la politique en France ?
En 2006, les clubs Désirs d'Avenir ont bousculé les usages et les équilibres.
C'était l'inversion de la méthode habituelle. La base reprenait l'initiative et n'était plus limitée à l'exécution.
La liberté était la règle et succédait à l'organisation souvent militaire des partis politiques classiques.
Cette dynamique pouvait compter avec de belles causes : depuis la première femme Présidente jusqu'à la compétition interne pour gagner sur la "vieille gauche".
Aujourd'hui où est l'idéal ? Quelle cause peut mobiliser au point de prendre sur sa vie familiale ou professionnelle ?
La vie politique française est une morne plaine. Pendant longtemps, le calendrier éloigné de la présidentielle était le facteur d'explication, voire l'excuse. Mais l'échéance se rapproche et rien ne bouge.
Les clubs Désirs d'Avenir auront-ils une seconde vie ? Si oui, pour quoi et quand ?
C'est le même problème actuellement aux Etats-Unis. MoveOn.org peine à retrouver son rythme. On est loin du concours de clips de 2008 (voir vidéo ci-dessous). La crise financière a-t-elle emporté l'espoir ?
Le mot même de "désirs d'avenir" correrspondrait-il encore à l'actuelle période ?
C'est un climat bien singulier qui s'est installé bien au-delà des contraintes de calendrier manifestement.