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Du riz ou son ersatz ?

Publié le 08 février 2011 par Alf Raza

Révélations tardives pour le professeur Zafy Albert, deux ans après les évènements de fond qui ont conduit à cette transition sans fin que subit la grande ile. Tardives au risque de lui donner un rôle de trublion, car de révélations il n’en est rien. Des propos qui tiennent du secret de polichinelle car depuis longtemps avancés par certains mouvements, discutés par d’autres, déniés par les tenants du pouvoir. Alors, tout ce ramdam pour arriver à quoi exactement ? Même le professeur ne le sait assurément pas il faut croire. Toujours est-il que ces deux années ont conduit, qu’importe la cause, à un renchérissement du prix du riz qui frôle maintenant les 1 800 Ariary/kg sur les étals des détaillants d’ Antananarivo. Du jamais vu s’écrient certains, et pourtant « l’Etat » n’est pas près de crier le holà sur cet état des prix. Autant ne pas se faire d’illusion au vu de ces pluies diluviennes qui ont failli noyer l’ile ! Les récoltes futures s’en ressentiront à coup sûr ! Alors disette à l’horizon sans mesure adéquate.

Pour l’instant, les instances au pouvoir auront fort à faire pour renflouer les silos à riz, en tenant compte d’une situation plus que mirobolante du marché international des céréales, plus particulièrement du riz, annoncé comme faste cette année. Pour la la FAO, ses économistes tablent sur une production globale de près de 2,28 milliards de tonnes de céréales. Selon ses spécialistes encore, les stocks ont ainsi inscrits une progression de + 0,9 %, soit près de 533 millions de tonnes. Pour le riz en particulier, la récolte en 2010-2011 tournera à près de 456 millions de tonnes, en petite baisse de 0,5 % en rythme annuel. La consommation globale, sera de 454 millions de tonnes environ laissant les stocks de fin de récolte s’établir à un peu plus de 125 millions de tonnes. Ouf ! De quoi rassurer sur la situation du stock mondial, pas de rupture !

Quelque part, les manières assez revêches du Pr. Albert Zafy dans ses expressions pousseraient à voir loin plutôt que de s’obstiner à gérer au plus pressé, du moins c’est ce qui transparait dans sa démarche. Bien gérer la transition et au-delà en somme, car gérer c’est prévoir, c’est connu, prévoir l’après transition et … la quatrième république. Ce n’est pas près de se réaliser en tout cas, loin s’en faut, hélas.



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