Face aux restrictions budgétaires, aux suppressions de postes, aux conditions de travail dégradées, à la suppression de la formation initiale pour les enseignants, à la précarisation, à la casse des RASED, et à toutes les attaques du gouvernement contre le service public d’éducation, la fédération sud éducation a décidé de se joindre à l’appel à la grève du 10 février 2011.
Massacre à la DHG
Alors que les DHG arrivent dans les établissements, chacun peut mieux voir l’étendue des dégâts, avec presque partout des dizaines d’heures-postes en moins.
Le gouvernement a déjà supprimé 62 000 postes et 16 000 nouvelles suppressions sont prévues pour la rentrée 2011. Partout, les manques sont criants : manque d’enseignants, Conseillers d’Orientation Psychologues et agents, manque de remplaçants, recrutement d’agents non titulaires, incapacité d’assurer le peu de formation octroyée aux nouveaux enseignants … Cette politique touche au cynisme quand on sait que le ministère attend pour la rentrée prochaine une augmentation de plus de 60 000 élèves dans le second degré et qu’il supprime près de 3 500 postes dans les écoles pour accueillir 4 000 élèves supplémentaires.
Et c’est le même gouvernement qui vient d’octroyer 4 millions d’euros supplémentaire au budget de l’enseignement privé !
Au nom d’une idéologie réactionnaire..
Sarkozy et Chatel veulent en finir avec les services publics (Poste, Hôpitaux, Éducation, etc.). Avec le FMI, les agences de « notation » internationales et le MEDEF, ils n’ont qu’un programme : le dogme libéral d’un « toujours moins » de services publics et d’une gestion des personnels sur le modèle de l’entreprise privée. Et pour réaliser ce programme, tous les moyens sont bons : suppressions de postes, réduction des enseignements au socle commun de connaissances notamment grâce à la réforme des lycées généraux, professionnels et technologiques et à la refonte des STI, multiplication des évaluations, renforcement de la hiérarchie, programme ECLAIR, etc. Avec comme conséquence le creusement des inégalités, et comme premières victimes une majorité d’enfants des classes populaires. Ceux qui opèrent de telles coupes budgétaires n’ignorent rien de cela.
Alors.. jusqu’où on laisse faire ?!
Face à cette politique scolaire réactionnaire, et après le vol de nos retraites, il faut organiser une riposte d’ensemble. La fédération SUD Education appelle tous les travailleurs de l’éducation, de la maternelle à l’université, à se mettre en grève le 10 février, à se réunir massivement pour stopper la destruction de l’Ecole Publique. Bien sûr, une seule journée de grève ne suffira pas à regagner tous les postes supprimés pour nos élèves et à en obtenir d’autres ! Réunissons nous donc en assemblées générales de personnels, en coordination d’établissements, pour construire le rapport de forces sur la base des revendications des personnels.
Sud éducation se déclare prêt à un véritable débat vers une stratégie syndicale unitaire pour affronter ce gouvernement sur l’ensemble de la question scolaire,
voir en ce sens notre lettre ouverte à la FSU :
http://www.sudeducation.org/Lettre-ouverte-de-SUD-EDUCATION-a.html
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SUD Éducation -: