DVD de Daniel Costantini, fameux entraîneur de handball, parlant à des managers. Dialogue de sourds ?
Alors que l’on nous dit que c’est le dirigeant qui fait l’entreprise et que ses emplois doivent aller au moins disant, dans une équipe sportive l’homme est tout. On passe un temps fou à le préparer, de façon à ce qu’il développe des automatismes et puisse « libérer sa créativité aux moments importants ». On est attentif à ses humeurs, à sa motivation surtout. En particulier à celle du membre le plus insignifiant de l’équipe, car il peut la faire perdre. On s’assure que chacun a parfaitement compris ce qu’il doit faire, et qu'il sait le faire…
Intéressant : pour qu’une personne se transcende face au « challenge », il faut qu’elle soit « en progrès personnel permanent », i.e. qu’elle veuille en permanence se dépasser.
L'inquiétude de D.Costantini, c’est « l’handicapé de la performance » : le joueur qui a si peu confiance en lui que ses efforts sont employés à chercher à ne pas être accusé de l’échec de l’équipe. Eh bien, je me demande si le « handicapé de la performance » de la grande entreprise, ce n’est pas son dirigeant.
D’ailleurs, l’expérience de D.Costantini ne s’applique pas mieux à la PME. Il fut un entraîneur dictatorial. Jusqu'en 2000. Il essuie un échec incompréhensible (JO), immédiatement après ce sont les championnats du monde. Comment parvenir en finale avec une équipe qui perd ? Il a l’idée d’écouter ses joueurs... Ils connaissent leurs faiblesses, ils sont prêts à les corriger pour peu que le reste de l’équipe veuille bien leur donner un coup de main ! C’est le miracle. Imagine-t-on le petit patron français faire de même ? C'est pour cela qu'il reste petit.