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...pour passer l'examen d'estuaire au refuge du port, le mur n'a plus vraiment rien à prouver.Dame, le vieux, il aura fait ses preuves en toutes saisons et quand il blanchit, lui, il se met au vert. Il se tape une petite mousse tranquille et regarde filer les navigants au large de la vase.Tu vois, ici aussi on a fait le mur... un jour... mais pas pour le cuisiner à la grecque ou y perdre son Hébreu en:"Geder HaHafrada" (grillage de séparation) ou encore l'adul-Corée ou que sais-je encore... Le mur d'ici il a le seing accueillant, et d'ailleurs si j'en crois un vieux dicton du bourg comme explication de texte: "Aperit Et Nemo Claudit" disaient les Bretons anciens -qui n'y perdaient pas pour autant leur latin- laissant la porte sur l'océan digne d'un refuge mais aussi toute grande ouverte pour embrasser le monde . Petite leçon de chose à l'usage des nationaux french'ouillards en mal (au colon) chronique d'impérialisme, ce n'est pas -au nom de l'uniformisation- en voulant nier (niais?) les différences, culturelles, linguistiques...que l'on se rend disponible dans son ptit crâne fragile (et inquiet sans doute) pour accepter le droit à l'existence des autres semblables( mais richement que nous, ou vous,différents).Ici aussi on a fait le mur... mais plus par humilité que postérité et surtout pour prendre quelques soins avant de refaire le perpétuel voyage.
Celui par qui l'esprit s'éveille