Face à la production croissante de déchets d’équipements électriques et électroniques (DEEE) et à leur toxicité, le Parlement Européen vient de mettre à jour la directive WEEE datant de 2003.
« Nous ne pouvons plus nous permettre de gaspiller nos déchets (..) et avons établi des règles plus strictes pour mettre un frein à l’expédition illégale de déchets potentiellement nocifs aux pays en développement » explique Karl- Heinz Florenz, le député allemand qui a piloté le projet de loi.
Les objectifs ont été revus à la hausse. D’ici 2016, chaque état membre devra :
- collecter au minimum 85 % des DEEE générés sur son territoire,
- recycler 50 à 75% (selon la catégorie) du volume collecté,
- réutiliser 5% des DEEE collectés.
On ne peut que déplorer l’objectif de 5% d’équipements réutilisés dans la mesure où ce geste est le plus bénéfique pour l’environnement et le porte monnaie du consommateur. Les lobbies de l’industrie ont, encore une fois, bien fait leur travail…
Les députés proposent aussi un allègement des procédures administratives pour les entreprises et une harmonisation au sein de l’Europe. Ils réaffirment que :
- les producteurs doivent financer le retraitement des DEEE,
- les sites de ventes en ligne sont tenus de récupérer l’ancien matériel lors d’un achat (règle du 1 pour 1 pour les particuliers).
Enfin, pour éviter l’exportation illégale des DEEE en dehors de l’Europe, le parlement propose de :
- augmenter et durcir les contrôles auprès des exportateurs,
- qu’ils (les exportateurs) devront prouver la réutilisabilité du matériel exporté.
Pour rappel, en France, le taux de collecte de DEEE de catégorie 3 (équipements informatiques et télécoms), comparé aux mises sur le marché d’EEE de catégorie 3, n’est que de 14% pour la période 2006 à 2009.
Sources : http://www.europarl.europa.eu/fr/pressroom/content/20110203IPR13097/html…