L’un des deux géants de la distribution agro-alimentaire en Suisse distribue de façon particulièrement subtile ses stocks de fruits et légumes « frais ».
Alors que dans les magasins géants de l’arc lémanique et en particulier sur la Côte vaudoise, COOP offre une riche gamme de produits à la mesure des possibilités financières des clients aisés de la zone de chalandise, le groupe prend toutes ses précautions pour garantir aux clients périphériques considérés comme pauvres des produits de seconde zone parfois même hors limite de présentation minimale.
L’exemple parfait de ce grand écart de qualité se situe au rayon fruits et légumes de la Coop de Vallorbe. Les produits qui traînent sur les rayons de ce magasin sont véritablement façonnés pour le restant de la colère de dieu, s’il en a encore, et ceci quelle que soit la saison. On pourrait en effet imaginer que l’hiver soit moins propice aux salades que l’été. Mais même au creux de janvier, la différence de qualité est patente entre petits centres populaires et grands hypers destinés à la clientèle haut de gamme.
Il y a dans cette façon de faire comme une sorte de dédain pour le petit, souvent coopérateur quand même, mais qui n’a qu’à se contenter de ce que le lendemain le porc du parc agricole voisin recevra dans sa gamelle. Pas très équitable ni très respectueux du consommateur tout ça.
Inutile de dire à part ça que le gérant local fait ce qu’il peut, avec ce que la centrale accepte de lui livrer. Le nerf du système est donc ailleurs, du côté de la direction.
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